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saint Vitale

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Une église médiévale

L’église de saint Vitale, placée sur la rue Nationale, en contrebas, passe presque inaperçue car elle se trouve 8 mètres plus bas par rapport au niveau de la rue actuelle. On y arrive par un long escalier, 32 marches, et au fur et à mesure que l’on descend les marches, les bruits de la ville semblent s’effacer derrière nous. La basilique de San Vitale est une église de l’époque impériale. Les structures de base datent du IVe siècle. Au début, elle est dédiée aux saints Gervais et Protasio, deux jeunes frères jumeaux, deux martyrs d’origine milanaise. C’étaient les fils de Saint Vitale, soldat et époux de Sainte Valerie. Les corps oubliés des deux jeunes martyrs furent retrouvés miraculeusement par Saint Ambroise. En 386, une pieuse matrone romaine, Vestina, laisse tous ses biens à l’Oratoire dédié aux saints Gervais et Protasio. Ce même oratoire donnera plus tard l’église.

Un peu d’histoire

Et c’est ainsi que naît cette basilique à trois nefs consacrée par le pape Innocent Ier en 402. Son objectif, évangéliser le peuple romain de la Subure, un quartier très populaire, qui faisait résistance au christianisme. En 499 l’église apparaît comme Titulus Vestinae. Tandis qu’en 595 les prêtres signent les documents concernant l’église avec Titulus Sancti Vitalis. De nombreuses fois restaurée tout le long du Moyen-Age, l’église de saint Vitale a été entièrement reconstruite par les Papes Sixte IV (1475) et Clément VIII (1595). Ce sont eux qui ont transformé une église à trois nef en une en une seule nef. Ils ont aussi voulu la disparition du portique. Il a été fermé et transformé en vestibule de l’église. En 1859, le pape Pie IX fait construire l’escalier d’accès qui descend en raison de l’élévation du niveau de la route suite à la construction de la Via Nazionale, au moins huit mètres de différence. Des travaux de restauration effectués en 1937 et 1938 ont permis de rouvrir le portique d’origine en éliminant le vestibule à l’entrée de l’église. 

Le portique de saint Vitale

La façade de l’église de saint Vitale est précédée par un portique à cinq arches, un portique paléochrétien avec des colonnes antiques surmontées par des chapiteaux qui datent du V siècle, cinq arcs sur des colonnes. Le magnifique portail décoré des armes de Sixte IV et d’une inscription, est parmi les plus beaux du début de la Renaissance. Mais les précieux panneaux en relief ont été retirés des portes en bois et placés dans un endroit plus sûr. A l’intérieur la grande nef est surmontée par un important plafond en bois restauré en 1934 sur un projet de l’architecte Ezio Garroni. Sur les côtés, il y a quatre autels, deux de chaque côté, provenant de l’église du Ve siècle. Ils ont été placés là après les nombreuses transformations. Dans le transept on voit des fresques d’Agostino Ciampelli représentant la lapidation et le martyre de San Vitale. Agostino est un peintre florentin, à cheval entre le XVIe et XVIIe siècles, élève de Santi di Tito, l’un des principaux artistes de la Contre-Réforme à Florence. Entre 1624 et 1626, on le retrouve sans l’église de saint Vitale et l’église de sainte Bibiana

Les peintures de saint Vitale

Sur les parois latérales, d’autres fresques illustrent des histoires de martyrs et de prophètes. Elles sont de Tarquinio Ligustri et Andrea Commodi, deux peintres de la fin du XVIe siècle. Posées sur un podium peint, s’élèvent des gigantesques colonnes accouplées, aux chapiteaux ioniques. Elles sont toutes différentes les unes des autres comme dans de nombreuses églises romaines. Elles sont là peut-être pour rappeler les colonnes qui devaient diviser l’espace en trois nef dans la vieille basilique paléochrétienne avant la transformation en une seule nef réalisée à la fin du XVe siècle. Entre les colonnes sont compris en bas des panneaux et en haut des niches, avec des personnages, insérés entre d’autres colonnes. Toute cette « architecture » est l’œuvre d’Annibale Priori. Il l’a conçue dans l’optique illusionniste typique de l’art baroque. L’espace entre les colonnes s’ouvre sur des passages idéaux. L’idée c’est de mettre l’accent sur le thème de la participation du monde extérieur avec le monde intérieur.

Mais encore

Au delà des colonnes en marbres polychromes on voit des feuilles de palmier dans les mains des personnages en haut. Le palmier renvoie au thème du martyre. Dans les niches du haut sont représentés les Prophètes et quelques personnages bibliques. Comme dit plus haut, les quatre autels latéraux sont ceux de l’église du IVe siècle. Ils ont été déplacé à la position actuelle, avec du XVe siècle. Les peintures présentes sur les quatre autels sont de Battista di Benedetto dell’Ammannato, un artiste florentin de la fin du XVIe siècle. Le premier autel en bas à droite figure le roi Salomon. Sur e deuxième autel est placé le roi David et encore Isaïe et Zacharie sur les autel de gauche. Un orgue à tuyaux construit en 1931 par les frères Schimicci a retrouvé place sur le chœur situé près de la contre-façade.

Notes

  • Lors de cette visite on découvre quelques églises, une tenue vestimentaire correcte est requise
  • A faire le matin vers 8 heures tous les jours sauf les dimanches, pendant les messes.
  • Aucune entrée est prévue
  • Pour réserver vos entrées écrivez à arterome2@gmail.com ou téléphonez au +39 3479541221