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La maison d’Auguste

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Sur le mont Palatin

La maison d’Auguste est en proximité des cabanes archaïques où Romulus avait fondé Rome. C’est en 36 AC qu’Octavien Auguste avait décidé de s’installer sur le mont Palatin. Il avait fait confisqué aux descendants de l’orateur Hortensius une série de maisons aux dimensions modestes. Selon Suétone  » Auguste habita d’abord près du forum, au dessus de l’escaliers des Orfèvres dans une maison qui avait appartenu à Caluus, avant de s’installer sur le mont Palatin dans une maison qui avait appartenu à Hortensius, une maison modeste, qui ne se distinguait ni par l’ampleur ni par le faste car les colonnes des portiques étaient en pierre et dans les pièces on ne voyait ni marbres rares ni mosaïques précieuses. Pendant 40 ans il dormit dans la même chambre, été comme hivers. Lorsqu’il avait quelques affaires secrètes à traiter, ou qu’il voulait travailler sans être interrompu, il allait s’enfermer, tout en haut de sa maison, dans un cabinet qu’il appelait Syracuse« .

Le lieu choisi

En habitant près des lieux où Rome avait été fondée (au dessus de la grotte des Lupercales, à coté de l’escalier Cacci et des cabanes de Romulus) Auguste voulait souligner ses origines divines. A ce premier noyau, Auguste ajouta plus tard d’autres maisons et créa une dépendance pour sa femme, la maison de Livia. Il avait fait aussi bâtir un temple à Apollon, à l’endroit où la foudre était tombée lors d’un orage. Etant devenu Pontifex Maximus en 12 AC il avait ramené le culte de Vesta, alors au forum romain, chez lui. Par ce geste, il rendit publique une partie de sa maison. Des fouilles menées pendant des années au XIX et au XX siècle, on permit d’identifier la maison d’Auguste.

La maison d’Auguste

La maison d’Auguste est construite en deux partie. Chaque partie s’ouvre sur une cour entourée d’un portique une sorte de jardin, la cour inférieur est ornée en son centre d’une fontaine. Dans la partie publique le pavage est en marbre, tandis que dans la partie privé le sol est en mosaïque blanc et noir. La maison publique est à un niveau légèrement inférieur. C’est là où se trouve une série de pièces plus riches, décorées avec plus de raffinement, des sols incrustés de marbres colorés dont les empreintes restent bien visibles. Les plafonds sont hauts voûtés et ornés de stucs dont on voit de gros fragments. Il s’agit évidemment de la partie de la maison destinée aux fonctions publiques: Au centre se trouvait l’oecus ( pièce d’une maison romaine destinée à salon) plus grand que les autres pièces.

La maison publique

L’oecus est flanqué de pièces disposées symétriquement, deux pièces longues et étroites peut-être des pièces de passage, deux pièces avec des niches probablement des bibliothèques, deux pièces équipés d’une antichambre. Les pièces situées à l’arrière servaient des salles de service ou de stockage. L’œcus centrale, aujourd’hui altérée par les profondes transformations qu’il a subie, était la pièce principale. Comme en témoignent ses dimensions plus importantes, sa centralité et son architecture particulière, les podiums en maçonnerie qui couraient le long des murs et auxquels on accédait par deux marches suggèrent que cette salle pouvait être un petit triclinium.

Le bureau d’Auguste

La décoration la mieux conservée est celle de la salle des perspectives, où le mur du fond présente des éléments du II style pompéien. Au-dessus d’un podium, s’élève une construction élancée à deux étages qui, avec un jeu de perspective élaboré, occupe le mur central. En arrière-plan, d’autres architectures et quelques images de natures mortes. A l’étage, on trouve une pièce appelée Syracusa, décorée de peintures et de panneaux raffinés représentant des motifs végétaux et animaux et dont le plafond est décoré de stucs et de panneaux peints, le bureau d’Auguste. Ce côté de la maison était pourvu d’une rampe qui menait au Temple d’Apollon. Entièrement construit en marbre de Carrare, le temple était situé au centre d’une place entourée d’un portique appelé les Danaïdes, à cause des statues qui y étaient exposées. La façade, précédée d’un escalier, était dotée de portes recouvertes d’or et d’ivoire.

La maison privée

C’est la partie de l’habitation qui se trouve juste à l’entrée. A peine entré on a une série de pièces au sol en mosquée blanc et noir, aux murs décorés de peintures, alignées le long d’un couloir qui donne sur une cour. Les fresques sont du deuxième style pompéien, des taches de couleur rouge ou ocre, des carrés des rectangles, à imitation du marbre, des taches sur lesquelles s’ouvrent au centre des scènes à caractères mythologiques, des paysages et ceci dans le but de dilater l’espace. Les pièces sont petites les peintures sont assez simples, sauf les fresques de la salle des masques et les peintures de la salle des festons de pins. Dans la première, on voit des  architectures  surmontées de masques de théâtre posées sur une corniche peinte à mi mur.

On y voit

Les peintures nous montre  un temple archaïque, des amazones ailées. Dans la deuxième pièce on voit des pommes de pin suspendues à des guirlandes de feuilles qui tournent tout autour de la salle. Puis une pièce où sur un fond noir s’étale une guirlande de feuilles et de fleurs. On sort et on entre dans une autre partie de la maison d’Auguste. La maison privée est divisée en deux étages de hauteur limitée et elle était plus intime, plus modeste. Les sols étaient en mosaïque noire et blanche et non en marbre fin. Les plafonds n’étaient pas décorés. Les pièces étaient de différentes tailles reliées par un couloir central. Les pièces situées à gauche du couloir, en raison de leur position proche de l’entrée, ont été utilisées même à l’époque impériale, subissant de profondes transformations.

Les pièces les lieux conservées

Les pièces de droite, dont deux cubiculi, chambres à coucher, ont été abandonnées et enterrées après la mort d’Auguste. Par conséquence, elles sont mieux conservées. Dans la salle « des festons di pin », le décor pictural se présente sous forme de guirlandes sur un fond architectural de faux portiques, le plafond en stuc blanc. La pièce est dotée d’une voûte plate et un pavement en mosaïque noire et blanche. Plus remarquable du point de vue de la décoration picturale est la « salle des masques » la pièce voisine. Elle conserve en grande partie la peinture murale composée d’une série de masques sur un fond architectural. Un motif d’inspiration théâtrale claire dérivation du théâtre hellénistique tardif. Cette pièce avait également un simple sol en mosaïque et était recouverte d’un plafond plat en stuc blanc lisse.

Notes