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Le dé est jeté

10 janvier 49 avant JC

« Le dé est jeté, “Alea iacta est!”  est la phrase que Suétone, écrivain latin du Ier siècle, attribue à Gaius Julius Caesar. Il l’aurait prononcée la nuit du 10 janvier 49 avant JC après avoir franchi le Rubicon à la tête d’une armée. Par ce fait, il violait ouvertement une loi qui interdisait l’entrée en arme en Italie. A l’époque la frontière au nord était un petit fleuve, le Rubicon, un petit fleuve, disons une rivière, dans la province de Forli. En traversant le Rubicon, César déclencha la guerre civile.  Ce fut un des derniers conflits au sein de la République romaine qui voyait César faire face à Pompée, le grand générale. Découvrez Rome à travers la vie de Jules César à Rome

Jules César

Prélude

Alors, César était à la tête d’une légion, la XIII Gemina. Composée de 5 000 hommes et 300 chevaliers. C’était une vraie machine de guerre qui avait contribué à la conquête des Gaules. Cette légion était formée de citoyens romains et de beaucoup d’auxiliaires qui espéraient devenir citoyens romains en combattant. Ces auxiliaires étaient également d’origine celtique ainsi que des habitants de la plaine du Pô. À la fin de l’automne 50 avant JC, Caius Julius avait triomphé dans la conquête des Gaules. Le Sénat romain avait ordonné à César de congédier son armée, de remettre son mandat de gouvernement de la province de la Gaule Cisalpine et de se rendre à Rome, sans armes pour subir un procès.

D’après Suetone

César assit au bord du fleuve Rubicon réfléchissait, ne sachant pas encore quoi faire? Aller à Rome et risquer de tout perdre? Voici selon Suètone, écrivain latin du IIe siècle après J-C comment les choses se sont déroulées : “Alors que César hésitait, sur quoi faire, un signe miraculeux se présenta. Un homme d’une taille et d’une beauté exceptionnelles apparut soudain. Il était assis tout prés de là et il jouait du pipeau. Des bergers accoururent pour l’écouter, ainsi que de très nombreux soldats des postes de garde. Parmi eux, se trouvaient aussi des joueurs de trompette. Ayant pris un instrument à l’un d’eux, un homme s’élança vers le fleuve en entonnant une mélodie avec un souffle extraordinaire, il s’élança vers l’autre rive. Alors César dit : « Allons où nous appellent les signes des dieux et l’injustice de mes ennemis. « Le dé est jeté” ».

Plutarque

D’après l’écrivain Plutarque écrivain du Ier siècle des « Vies Parallèles » César aurait dit : « Ἀνερρίφθω κύβος », en grec, qui signifie « que le dé soit jeté », pas tout à fait « le dé est jeté ». César, homme instruit, a prononcé la phrase en grec. « Ἀνερρίφθω κύβος » est une citation de l’œuvre Arreforo, du poète grec Ménandre. Donc, la version « Alea Iacta Est », telle que nous la connaissons, vient de la Vie des Césars de Suétone. Selon Érasme de Rotterdam, cette difference est la conséquence d’une erreur de transcription. Suétone aurait oublié un « o ». Au lieu d’écrire « Iacta Alea Esto », il a écrit « Iacta Alea Est ». En fait, l’expression « Iacta Alea Esto » signifie « Le dé est jeté » elle est encore utilisée aujourd’hui en latin et en italien dans la langue commune pour définir un geste dont on ne peut revenir les conséquences.

Les dés sont jetés

Depuis, franchir le Rubicon (la rivière dont on ne connaît pas la colocation exacte), les dés sont jetés sont devenues deux expressions encore aujourd’hui utilisées pour décrire des moments décisifs. Franchir le Rubicon est synonyme de faire un pas important et irréversible. Prendre une décision fondamentale et en assumer toutes les conséquences en un mot faire un choix irréversible. Les dés sont jetés, cette locution est prononcée quand on s’en remet au destin. Quoi qu’il arrive, les dés sont jetés, on est responsable de l’action mais on n’en a pas le contrôle. Je vous invite à découvrir ce personnage hors normes dans la visite de Rome de César

soldats romains

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