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place Navone

La place Navone une des plus belles place de Rome

La place Navone, une des plus belles places du monde, est un des complexes urbains les plus spectaculaires du baroque romain. Elle doit son nom aux compétitions sportives, athlétisme, qui s’y tenaient dans la Rome antique. En effet, tout part du stade que l’empereur Domitien, un stade connu sous le nom de Cirque Agonalis, fit bâtir dans la deuxième moitié du I siècle après J-C. On y célébrait des jeux dédiés à la Triade capitoline, Jupiter, Junon et Minerve, des jeux à la manière grecque. Le stade, un grand rectangle arrondi sur un des cotés courts mesurait environ 265 x 106 mètres. La structure, construite en blocs de travertin et en briques recouvertes de stuc moulé et coloré, est le seul exemple de stade en briques connu à ce jour à Rome. Le stade est resté en activité jusqu’au Ve siècle.

Aux cours des siècles

À partir du Ve siècle, comme d’autres monuments antiques, le stade est utilisé, comme carrière de pierres et par la suite, les structures surélevées sont englobées lors de la construction des palais et des églises. Plusieurs fouilles effectuées, dés la deuxième moitié du XIXe siècle, ont mis en valeur des restes archéologiques qui sont aujourd’hui visibles à divers endroits sous la place. Entre le Xe et le XIIe siècle, les chroniques parlent d’un lieu destiné à un usage créatif, usage encore en vogue à la Renaissance et dans les siècles qui vont suivre. On y accueillait entre autre le carnaval. En 1477, la place Navone devint la place du marché de la ville. Il se tenait auparavant sur la place du Capitole. Du XVIIe siècle jusqu’au milieu du XIXe siècle, les samedis et dimanches d’août, la place Navone, qui avait à l’époque un fond concave, était partiellement inondée pour offrir rafraîchissement et divertissement aux Romains.

La place Navone

La place est bordée de bâtiments qui s’élèvent sur les vestiges du Stade de Domitien, dont la forme et les dimensions du tracé n’ont pas changé. La place est dominée par l’église de saint Agnès in Agona. À côté de l’église ont voit le Palazzo Pamphilj, qui abrite depuis 1960 l’ambassade du Brésil. En face du palais on a l’église Notre-Dame du Sacré-Cœur, anciennement connue sous le nom de saint Jacques des Espagnols, édifiée à l’occasion du Jubilé de 1450. Trois fontaines décorent la place, la fontaine du Moro, ainsi appelée en raison de la statue luttant contre un dauphin, la fontaine de’ Calderari ou la fontaine de Neptune et au centre, l’imposante fontaine des Quatre Fleuves, œuvre de Gian Lorenzo Bernini. Sur un des coté courts de la place à coté de l’ambassade du Brésil se dresse le palais Braschi, le musée de la ville de Rome.

La fontaine de Neptune

La fontaine de Neptune est logée à une des extrémités de la place Navone. Réalisée en marbre rose de Portasanta elle a été conçue en 1574 par Giacomo della Porta en même temps que la Fontaine du Maure. Mais l’œuvre commanditée par le pape Grégoire XIII sera terminée trois cent ans plus tard, il y avait juste le bassin. Les statues furent placées sur la fontaine de Neptune au XIXe siècle. On voit au centre de la fontaine, le dieu de l’eau, Neptune, une œuvre d’Antonio della Bitta. Le trident à la main, le dieu se bat avec acharnement contre une gigantesque pieuvre. Les autres sculptures ont été réalisées par Gregorio Zappalà. Ce sont deux hippocampes, des sirènes et des cupidons jouant avec des dauphins.

La fontaine des Quatre Fleuves

Au centre de la place Navone, l’église de sainte Agnès est précédée par la majestueuse fontaine des Quatre Fleuves. L’élégante façade de l’église de saint Agnès est de Francesco Borromini le génie de l’architecture baroque, l’exubérante fontaine est du Bernin. Elle fut réalisée par l’artiste en 1647 pour le pape Innocent X, sa famille et surtout la belle sœur du pape la terrible Olympia. Si on regarde les personnages qui ornent la fontaine et la statue de la sainte plantée au centre de la façade de l’église, ils semblent dialoguer. La statue du Rio de la Plata la main en l’air semble dire attention l’église va tomber, celle du Gange semble se détourner dégoûtée, la statue du Nil semble se couvrir la tête en signe de désapprobation, tandis que la statue de sainte Agnès qui se dresse sur la corniche de la façade de l’église, la main sur le cœur, garantit que l’édifice tiendra.

Une petite histoire un grande rivalité

Cette petite histoire n’est pas vraie, car la fontaine a été réalisée un peu avant la façade de l’église, mais elle souligne la rivalité entre les deux artistes. Bernin bien que génial était un gros malin, Borromini extrêmement doué était un homme sensible, d’une sensibilité qui le mènera à la dépression et au suicide. L’idée des quatre fleuves, qui symbolisent les quatre continents, avait été pensée par Francesco Borromini, l’éternel rival, mais le projet du Bernin bien plus original avait été préféré. Au centre de la fontaine, suspendu sur un rocher creux, s’élève un obélisque égyptien trouvé sur la voie Appia, dans la Cirque de Maxence. Au pied de l’obélisque, s’étalent quatre statues gigantesques, quatre personnages, quatre fleuves.

Quatre personnages quatre Fleuves

Chaque personnage représente un des continents connus. D’abord le personnage avec la tête cachée par un voile, car on ne connaissait pas les sources du fleuve, c’est le Nil il représente l’Afrique, ensuite on a le Rio della Plata, un sac d’où tombe des pièces d’or, car le continent était riche en or, c’est l’Amérique. Le personnage suivant c’est le Gange donc l’Asie et pour finir l’Europe qui est représentée par le Danube. Les statues ont été réalisées par des collaborateurs du Bernin. Un peu partout sur la fontaine, on voit une colombe qui tient dans son bec un rameau d’olivier, c’est un des éléments qui compose avec la fleur de lys les armes des Pamphilj, le blason de la famille du pape régnant.

La fontaine du Maure

La Fontane du Maure, en marbre ancien, est la plus ancienne des trois fontaines et elle se trouve à l’extrémité de la place Navone. Alimentée par l’aqueduc de l’Eau Vierge, elle fait face au Palais Pamphilj. Le bassin en marbre de Portasanta, réalisé en 1575 par Giacomo Della Porta sous le pontificat de Grégoire XIII Boncompagni, était décoré de groupes de tritons, de dragons et de masques Quelques années plus tard, le pape Innocent X Pamphilj chargea Gian Lorenzo Bernini de rénover la fontaine. C’est ainsi qu’est née un bassin qui reprend le projet du bassin précédent au centre duquel, en 1655, fut placée la statue du Maure sculptée par Giannantonio Mari d’après un projet du Bernin lui-même. Le Maure tient dans ses mains la queue d’un dauphin, dont la tête sort des jambes de la statue et de l’eau coule de sa bouche. Tout autour des tritons soufflent dans un coquillage.

Notes