Exposition au Palazzo Cipolla
Le Metaverse, est un monde tout à à découvrir. C’est pourquoi je vous invite à voir l’exposition, « Ipotesi Metaverso qui se tient du 5 avril au 23 juillet 2023, au Palais Cipolla situé sur via del Corso. « Ipotesi Metaverso est visible tous les jours du mardi au dimanche de 10h00 à 20h00, fermé le lundi. Le plein tarif est de 13 € Réduit 10 €, pour les jeunes jusqu’à 26 ans et les adultes de plus de 65 ans, les étudiants universitaires, les journalistes avec carte, les titulaires d’accords spéciaux (LUISS). Billet gratuit pour les enfants de moins de 6 ans, les visiteurs handicapés dont 1 accompagnateur. Pour une visite guidée arterome2@gmail.com téléphone +393479541221. Balançoires immersives, philosophie zen numérique, réalité virtuelle, sculptures blockchain, poésie et sons génératifs, « Ipotesi Mataverso » est une immersion dans l’esprit des artistes du baroque à nos jours. « Ipotesi Metaverso » est une des premières expositions internationales à se poser des questions sur le concept technologique/existentiel du Metaverse. C’est le résultat de l’intuition du professeur Avv. Emmanuelle F. M. Emanuele, président de la Fondation du troisième pilier – International, qui a donné vie dès 1999 et en 24 ans a 59 expositions, soignant personnellement sa programmation.
Piranesi
Au milieu du XVIIe siècle, Giovanni Battista Piranesi avec les perspectives vertigineuses des « Carceri » invente des architectures illusionnistes et angoissantes qui minent nos certitudes. En 2020, à l’occasion du tricentenaire de la naissance de Piranesi, la Galerie nationale de l’Ombrie a commandité à Grégoire Dupond et Teho Teardo (auteur de la musique) une version en 3D de « Le Carcere » qu nous pouvons voir ici projeté. Le film entraîne le spectateur dans l’architecture imaginaire de Piranesi. Cet imaginaire s’ouvre sur des portes, des fenêtres, des grillages placés le long des nombreux escaliers disséminés dans le volume des murs. Cela donne l’impression d’être à l’intérieur de prisons infernales. Cela nous donne un sentiment d’étouffement et d’angoisse. Comme l’a dit Grégoire Dupond , « les prisons sont comme des portes pour entrer dans l’esprit de Piranesi, dans les voyages complexes dans le subconscient de l’artiste. Ces gravures sont comme un moyen de voir ses angoisses psychologiques » . Né en France, Grégoire Dupond a quitté l’Europe pour le Canada. Après une formation en sciences, il rejoint les Ateliers ENSCI à Paris pour étudier le design industriel, puis Londres. Depuis la fin des années 90, il a produit des œuvres en vidéo/illustration et animation 3D, photographie, installations interactives, sculpture et enregistrement et traitement 2D/3D.
Pier Augusto Breccia
Les recherches d’Escher, artiste néerlandais, ont été fondamentales pour un artiste comme Pier Augusto Breccia dont la « peinture herméneutique » lumineuse et mystérieuse a en même temps aussi une signification philosophique profonde qui conduit à voir l’art comme une expérience de connaissance. Dans cette œuvre « Decentraland » précédée par son tableau « Onda lunga » (2015) on semble plonger pour entrer dans un Métaverse totalement complètement décalé. Pier Augusto Breccia était un peintre, philosophe et essayiste italien. La peinture de Breccia explore l’être humain avec une approche herméneutique (au sens de la philosophie herméneutique moderne de Jaspers, Heidegger, Gadamer autrement dit l’art d’interpréter ou d’expliquer) et ouvre sur un vaste horizon de thèmes philosophiques. L’œuvre de Breccia comprend des huiles sur toile, des crayons et des pastels sur papier, 7 livres et de nombreux essais critiques. Breccia a exposé aussi bien en Europe et aux États-Unis.
Fabio Gianpietro
Aiora : Floation Tales est une installation interactive qui combine une balançoire, des capteurs de mouvement, de l’art génératif et des projections. Dans l’Antiquité, les Aiora étaient des fêtes dédiées au jeu dionysiaque. On poussait des poupées sur des balançoires pour apaiser la colère des dieux. Dans cette installation, la balançoire et son balancement créent une série d’images, résultat de l’union entre la peinture de Giampietro et les graphismes 3D les plus raffinés ainsi que les techniques d’art génératif de Paolo di Giacomo. Aiora représente une sorte de portail vers le Métaverse, une invitation à réfléchir sur la perception que nous avons de la réalité qui nous entoure. Les images sont accompagnées d’une bande sonore, une oeuvre de Alessandro Branca. Fabio Giampietro né à Milan en 1974 commence à peindre dès son plus jeune âge, notamment des bandes dessinées. Ses études universitaires terminées, il commence à fréquenter le monde des galeries. Passionné depuis toujours par la technologie, Giampietro tente de fusionner la tradition picturale avec les technologies les plus innovantes.
Federico Solmi
Avec des couleurs vivaces et brillantes, les œuvres de Solmi se caractérisent par leur esthétique grotesque et despotique. C’est de cette façon que l’artiste imagine la société d’aujourd’hui. Dans plusieurs de ses installations multimédias, il utilise des techniques telles que la réalité virtuelle, les projections vidéo, le dessin, la peinture et la sculpture. Les œuvres de Federico Solmi tendent à stimuler un sens critique en jetant un regard sur l’absurdité du passé et de la présomption avec laquelle l’artiste représente toujours avec une touche de grotesque humoristique. Des décors virtuels de type carnavalesque transforment nos dirigeants en marionnettes contrôlées par les pulsions de capteurs de mouvement plutôt que par des cordes de marionnettistes. Dans The Painter and The Model, Solmi réalise un peintre des temps modernes, Elton Musk, occupé à peindre sa muse, Kim Kardashian. On le voit travailler sur une tablette numérique plutôt que sur une toile. Il endosse une armure faite de mailles médiévales dorées à l’aspect futuriste tout en étant immergé dans un monde virtuel enchanté et intemporel.
Federico Solmi
Dans l’œuvre de réalité virtuelle The Bacchanalian Ones, Solmi réunit la mythologie avec une version satirique des puissants, qui, imbus d’eux-mêmes, poussent le spectateur à une expérience extravagante à la limite du possible. Dans Melancholia, les archétypes numériques qui caractérisent notre société sont représentés dans une image fixe, soulignant l’absence d’âme parce que numérique. Enfin, trois sculptures en céramique représentant trois personnages vedettes des vidéos de l’artiste: Garibaldi, Cesare et Teodora. Ces trois dernières sculptures sont le fruit d’une récente et inédite production de l’artiste. En utilisant une technique ancienne, la céramique, Federico Solmi redonne une nouvelle dimension matérielle à ses protagonistes numériques. Federico Solmi a été l’un des pionniers de l’art médiatique qui interroge la dimension liminale entre réalité physique et virtuelle et entre peinture et numérique, générant une critique âpre de la société de notre temps et des systèmes de contrôle et de pouvoir connexes imposés par les médias.
Marco Klingemann
Memories of Passerby est une œuvre pionnière créée à l’aide de l’intelligence artificielle. L’œuvre évolue de manière autonome en utilisant un système complexe de réseaux neutres pour générer un flux infini de portraits, visions dérangeantes d’hommes et de femmes voulus par une machine. Contrairement aux précédentes installations d’art génératif, Memories ne contient pas de base de données, informations stockées. Klingemann a créé une « machine » qui dessine de nouveaux portraits pixel par pixel, en temps réel. Les visages affichés à l’écran ne sont pas des combinaisons aléatoires mais des œuvres d’art uniques générées par l’intelligence artificielle. La machine a ses préférences esthétiques, elles sont influencées par des figures surréalistes telles que celles créées par Max Ernst. Mario Klingemann est l’un des principaux pionniers du mouvement artistique de l’IA, art créée par l’intelligence artificielle. Il combine l’esprit analytique d’un codeur, la ferveur créative d’un artiste et une pointe de savant fou.
Umberto Boccioni
Forme Uniche della Continuità nello Spazio, sculpture de 1913 d’Umberto Boccioni, pourrait être avec son corps aérodynamique « l’homme nouveau », le mutant du futur, fan de la vitesse, une sorte d’avatar ou de cyborg ante litteram. « L’homme se tourne vers la machine et la machine vers l’homme » écrivait Umberto Boccioni, le brillant futuriste. En précisant qu’on ne saisit pas le mouvement avec la répétition des poses des bras et des jambes, comme beaucoup l’ont bêtement supposé, mais on arrive au mouvement par la recherche intuitive de la forme unique qui donne une continuité dans l’espace. Cette tension visionnaire vers l’avenir parle d’imagination sans fil en supposant que l’homme doit savoir à tout moment ce que font ses contemporains, comme le disait Filippo Tommaso Marinetti. Umberto Boccioni est un peintre, sculpteur et écrivain italien, l’un des principaux représentants du Mouvement Futuriste. L’idée de représenter visuellement le mouvement et sa recherche sur la relation entre l’objet et l’espace ont fortement influencé le destin, la peinture et de la sculpture du XXe siècle.
Fuse
Multiverse .echo est une installation « in situ » qui fait référence à l’œuvre numérique Multiverse, créée en 2018 par le Studio Fuse. Ici, l’œuvre prend l’allure d’une installation audiovisuelle qui imagine la coexistence d’univers infinis possibles et parallèles, hors de notre espace-temps. L’ouvrage s’inspire de la théorie de Lee Smolin, un physicien américain pour qui notre univers n’est qu’un parmi tant d’autres dans une dimension plus large, le multivers. Chaque cosmos est formé par l’effondrement résultant de la formation d’un trou noir. Dans Multiverse .echo, une série de peintures numériques de différentes tailles crée un collage de visions parallèles mais distantes, similaires mais discordantes. C’est une série de fenêtres qui expriment le cycle et la séquence éternelle de la mort et de la renaissance, commun à tous les éléments de l’univers. Fondé en 2007, Fuse* est un studio d’art multidisciplinaire qui étudie les possibilités expressives des technologies numériques, visant à interpréter la complexité des phénomènes humains, sociaux et naturels. Depuis ses origines, la recherche du studio a eu pour objectif principal la création d’installations et de performances multimédias, produites dans le but d’explorer les frontières entre différentes disciplines à la recherche de nouvelles connexions entre la lumière, l’espace, le son et le mouvement.
Alex Braga
Tout ce qui nous arrive arrive seulement et exclusivement au moment où nous le vivons, maintenant. Rien n’existe dans le passé ou dans le futur. Par l’expérimentation nous multiplions nos dimensions perceptives et notre concept « fini » devient extensible à l’infini. Automatic Impermanence crée une expérience de multiplication sensorielle où l’être humain, à travers l’utilisation de la technologie, entre et sort de dimensions parallèles à partir de Métaverse superposé à la réalité ordinaire. Cet exercice d’expansion phygitale (physique et digital) nous projette vers le concept d’infini et d’illimité. Ceci est une installation audiovisuelle qui change continuellement de forme et de perception grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle A-MINT, créée par l’artiste en collaboration avec les professeurs Laudani et Riganti de l’Université Roma Tre. Le spectateur est invité à se déplacer librement pour se voir dans les modèles en constante évolution. Les figures des fantômes capturées par une caméra vidéo 3D et amenées à l’algorithme grâce à la réalité virtuelle sont transformées en particules d’un cosmos, d’un univers qui est à l’intérieur et à l’extérieur de nous. Cet univers créé par la fusion entre humains et musique, transporte n’importe qui entre dans cette pièce dans ces multivers en équilibre sur la ligne de convergence des mondes possibles à travers le temps et l’espace.
Alfredo Zelli
L’œuvre Figure e Spazio d’Alfredo Zelli est une apparition qui se concentre lentement dans une composition qui unit peinture, sculpture et vision architecturale. L’œuvre est composée de dessins sur supports transparents et superposés qui modifient notre perception, dans une vision simultanée très évocatrice de mouvement. Zelli en est arrivé depuis quelques années à un surprenant processus de décomposition et de recomposition du visage et du corps humain dans l’espace qui remet sans cesse en jeu l’idée de la mémoire et de l’imaginaire. Alfredo Zelli est un artiste italien né à Rome en 1957. » Je construis des structures flexibles et articulées, en bois peint et carton, habitées par des éléments surtout polyvalents en polystyrène. Le résultat est un organisme plastique qui, intégrer la peinture et sculptures, évoque l’image au moment de sa fabrication, entre abstraction et figuratif ».
Fortunato Depero
Quoi qu’il arrive, la vie continue toujours. Mais dans les grandes villes en particulier, notre existence se déroule à des vitesses toujours plus frénétiques. On peut déjà le voir dans de nombreuses œuvres des scénarios urbains de Fortunato Depero dont Simultaneità Metropolitane (1946). Un tableau aux multiples perspectives dans lesquelles l’artiste évoque sa vision de New York. Dans la ville jungle artificielle observée non plus avec l’enthousiasme des futuristes mais selon la perspective expressionniste obsessionnelle on trouve l’image de l’homme contraint à une vie aliénante, soumis aux lois féroces de la survie urbaine. Fortunato Alberto Lorenzo Depero était l’un des principaux représentants du mouvement futuriste, l’avant-garde artistique la plus pertinente d’Italie du début du XXe siècle. Depero a joué un rôle déterminant dans le développement du soi-disant deuxième futurisme. Le second futurisme, inauguré par Giacomo Balla, se distinguait du premier par une plus grande fusion entre l’art et la réalité.
Carlo Maratta
Entangled Others c’est le travail d’équipe de deux artistes Feileacan McCormick et Sofia Crespo. Ils s’intéressent à l’écologie, la nature et les arts génératifs. Ils mettent l’accent sur le fait de donner aux nouvelles formes plus qu’humaines une présence et une vie dans l’espace numérique. Cela implique d‘explorer les questions de relation, de biodiversité et de sensibilisation grâce à des technologies inspirées de la biologie. À leur tour, ils soulignent comment, grâce à des efforts conscients, les nouvelles technologies peuvent être utilisées pour attirer l’attention et la conscience sur l’invisibilité. Nous ne pouvons pas nous considérer sans les autres, agir sans interagir, parler sans être entendu. Le rapprochement de cette œuvre, Sediment Nodes, avec un croquis du peintre Carlo Maratta a été suggérée par les auteurs de l’œuvre. Ils voient une similarité surprenante de construction visuelle/chromatique et imaginative. Avec les différences dues, les références symboliques au divin et à la spiritualité de l’œuvre de Maratta nous amènent à contempler avec émerveillement la beauté et l’impuissance du monde dans sa totalité. Après tout, la grande décoration baroque du XVIIe siècle était, avec une définition un peu risquée. C’est quelque chose qui s’apparente à une sorte de « Métaverse spirituel » tourné vers l’infini.ayant l’effet d’une expérience sensorielle et émotionnelle totale sur les fidèles.
Sasha Stiles
Achèvement : Fragments est une sélection 3D de 30 blocs de texte multimédia comprenant un long poème alimenté par l’Intelligence Artificielle. Chaque bloc de texte représentant un seul vers existe en tant que poème visuel autonome et est inextricablement lié à toutes les autres pièces. Le texte original du poème apparaît dans le premier livre de Stiles, Technelegy, C’est une collection hybride de poésie et d’art créée en collaboration avec l’alter ego de Sasha Stiles: Al. C’est un générateur de texte personnalisé réglé à partir de sa propre écriture qui s’applique aussi à la recherche de matériel de référence. Achèvement: Fragments fait partie d’une série évolutive appelée Completion Poem, dans laquelle Sasha Stiles utilise l’intelligence artificielle en tant que co-auteur. Sasha Stiles transforme le texte généré en poèmes visuels en élaborant des visualisations artistiques avec une musique originale et une conception sonore réalisée par son partenaire de studio Kris Bones. La collection se tourne vers l’avenir de la littérature générative et du Métaverse, tout en cultivant l’art de la tradition orale. Fragments fait référence aux fragments récupérés de l’œuvre littéraire de la poétesse grecque Sappho.
Giacomo Balla
Giacomo Balla était un créateur de mondes « alimenté » par l’énergie et par la lumière. Il était également intéressé par les nouveaux horizons proposés par la science et par la voie d’illumination spirituelle de la Théosophie. Balla avait réussi à réaliser une surprenante hybridation entre rationalisme et ésotérisme. Comme le rappelle sa fille Elica dans la biographie de son père, Balla s’intéressait également aux phénomènes psychiques et il assistait aux réunions de la société théosophique du général Ballatore ou se pratiquaient des séances de spiritisme. Un artiste aussi intuitif et passionné les lois universelles ne pouvait pas manquer de s’intéresser aux forces mystérieuses que le monde invisible exerce sur le visible, mais l’équilibre et la solidité de son tempérament ne lui permettent pas d’être emporté pleinement par ce monde psychique si fascinant pour un artiste de sa sensibilité. Giovanni Lista a décrit le tableau comme la représentation à travers les « angles » de « l’ascension » au ciel des âmes des morts transformées en rayons de lumière représentant la descente d’esprits purifiés prêts à une nouvelle incarnation sur terre. Giacomo Balla était l’un des artistes les plus importants du futurisme. Ses recherches artistiques sur la vitesse, le dynamisme et les effets de lumière font de lui l’un des artistes les plus originaux de l’époque.
De Chirico
Ca peut sembler un jeu mettre ensemble les mots « métaphysique » et « Métaverse ». En réalité, il y a quelque chose de plus de « après » (méta) et « autre » (méta). Giorgio de Chirico, peintre et clairvoyant, a inventé des espaces mentaux dans lesquels l’imagination consciente et les présages sont fortement liés et donnent vie à des révélations énigmatiques. En est un exemple le tableau Piazza Italia avec Arianna (1962). A travers une de ses œuvres on entre réellement dans une dimension métaphysique des idées qui mettent à mal la séparation entre le passé, ombres et lumières. Les espaces sont des espaces « virtuels » animés à la fois par le jeu et la tragédie d’une scène théâtrale et une mise en scène dédiée au destin mystérieux et insensé de l’être humain. La vision conceptuelle dans laquelle Giulio Paolini, le seul véritable héritier de la profondeur métaphysique de de Chirico, nous emmène est celle circulaire avec un mouvement toujours plus lent jusqu’à sembler immobile, dans le labyrinthe de la citation du casting du puzzle, thèmes qui retour dans Eco et Narciso (2017-18), dans la coexistence de la dimension4 du mythe et d’un espace mental. L’œuvre fait allusion à la figure du double et du miroir, ainsi qu’à l’impossible ou à l’absence de correspondance entre les figures impliquées. Eco amoureux rêve en vain d’un Narcisse inaccessible, Narcisse amoureux de sa propre image ignore Eco,. Il est victime de son destin tragique comme le suggèrent les cadres déchirés.
Giuseppe Fiducia
Giuseppe Fiducia, victime d’un tragique accident de la route en juin 2011, est né et a vécu à Anversa degli Abruzzi. Son travaille navigue entre imagination métaphysique et insinuation psychique, avec un usage très original et cultivé de la couleur. Dans la peinture de Giuseppe Fiducia, à partir de la fin des années 90, se réalise une ouverture intuitive et imaginative pionnière aux dimensions virtuelles et numériques qui s’impose maintenant plus de dix ans après sa mort. Les dispositifs futuristes, presque comme des jeux vidéo électroniques, qui entourent ses personnages suspendus entre méditation, apathie et mélancolie, d’une part donnent une image troublante à un mécanisme labyrinthique et obsessionnel de la pensée mais surtout captent bien en amont une sorte de mutation anthropologique de l’être humain que précisément chez les jeunes, protagonistes assidus de ses peintures (cela se voit clairement dans la peinture avec Il Passar del Tempo 1993-98 suppose une évidence indéniable. L’art de Giuseppe Fiducia oscille entre deux pôles psychologiques : celui d’une vitalité chromatique intense et très singulière et celui d’une subtile mélancolie
Cesar Santos
Cesar Santos est un artiste cubano-américain. Le travail de Santos reflète à la fois des interprétations classiques et modernes mises ensemble dans un même tableau. Ses influences vont de la Renaissance aux maîtres du XIXe siècle en passant par l’Art Contemporain. Corridor de Cesar Santos, ce tableau de 2022, c’est une superposition d’horizons visionnaires et matériellement scintillants pleins de bouleversements. Il aspire à évoquer un état métaphysique comme le dit l’artiste lui-même : « Cette œuvre interprète la distance entre l’observateur et les circonférences des cercles que nous appelons horizons. Parmi les matériaux archaïques, avec l’énergie naturelle que contiennent les algorithmes et l’aura du présent, mes coups de pinceau expriment le rythme des formes infinies. À la fin de la journée, lorsque toutes les lumières s’éteignent, nous pouvons vivre dans notre Métaverse où nous pouvons danser et lutter avec nos créations imaginaires« .
Damjasky
Damjanski est un artiste yougoslave qui dans son art s’intéresse aux thèmes liés au pouvoir, à la poésie et de la participation. Né à Sarajevo il a grandi à Hambourg au milieu de tout ce qui est d’actualité et est maintenant basé à New York. Son travail conceptuel s’appuie sur l’idée de collectif. Damjanski est cofondateur et membre du collectif d’artistes Do Something Good, qui se concentre sur la réalisation d’expériences interactives qui implique l’art et la technologie. Ici, Bye Bye Camera nous montre un monde de l’ère post-humaine. Chaque photo prise, supprime automatiquement toute personne de l’image. Dans un monde dépourvu d’humains, l’œuvre de Damjanski nous projette dans un futur où le poids de la civilisation se manifeste par son absence. L’App nous fait observer le monde à travers la caméra de notre smartphone ou de notre tablette, effaçant comme par magie la présence humaine. Grâce à l’IA, la caméra détecte les formes du corps humain puis les efface tout en préservant les ombres. Damjanski compare ces traces visuelles, ces ombres à des artefacts surréalistes typiques d’un scénario spéculatif post-humain. Le résultat est une réalité augmentée numériquement dans laquelle les êtres humains se retrouvent pris entre l’existence et l’absence, entre le physique et l’immatériel.
Pinar Yoldas
Pinar Yoldas est un architecte, artiste et professeur turco-américain de l’Université de Californie à San Diego. Elle est connue pour son art et son architecture axés sur l’anthropocène (est une proposition d’époque géologique qui aurait débuté quand l’influence de l’être humain sur la géologie et les écosystèmes est devenue significative), le futurisme et la téchnoscience féministe. Genetically Modified Gods, nous parle d’un monde où la gentech permettra la modification du génome humain. Certaines qualités externes telles que la taille, le type de corps, les traits du visage, la couleur de la peau, la couleur des yeux, le type de cheveux ainsi que des qualités internes telles que la zone d’intelligence pourront être modifiées sur demande pour obtenir le résultat souhaité. Si notre contribution au monde avec notre naissance est aléatoire, résultat d’une combinaison de facteurs, dans cette nouvelle hypothèse à l’avenir, il sera possible de tout contrôler. Toutes les sculptures répondent à une question « Quels sont les désirs les plus ardents qu’une société mondiale construite sur ses bases de données?« . Beauté, puissance physique, santé, longévité, richesse, savoir ou pouvoir?. Dans la vision de l’artiste, ces trois sculptures combinent des aspects organiques et inorganiques dans lesquels le synthétique prend vie par l’union de gènes sélectionnés. De ce point de vue, chacun de nous pourra être le dieu ou la déesse qui choisit de devenir et pourra tenter de déstabiliser l’évolution naturelle de l’espèce.
Primavera De Filippi
Primavera De Filippi est une juriste, également experte et militante d’Internet. Elle est aussi artiste, connue pour ses travaux sur la blockchain, les communautés de production par les pairs et la protection et gestion du droit d’auteur. Un Plantoïde est l’équivalent végétal d’un androïde. C’est un robot ou un organisme synthétique conçu pour ressembler, agir et pousser comme une plante. Les Plantoïdes sont des formes de vie basées sur la blockchain qui prospèrent grâce à la crypto-monnaie. Ils sont autonomes, autosuffisants, ils survivent par eux-mêmes et ils sont capables de se reproduire. Cependant, les Plantoïdes ne peuvent pas se reproduire par eux-mêmes. La reproduction est basée sur la capitalisation par la collecte de crypto-monnaies ensuite utilisée dans les fonds pour pour embaucher de nouveaux artistes chargés de créer de nouvelles répliques grâce à un algorithme évolutif. Dans l’ensemble, l’objectif de Plantoide est d’illustrer l’un des aspects les plus révolutionnaires de la technologie blockchain : la capacité de créer des entités autonomes qui peuvent à la fois posséder et entrer dans des relations contractuelles sans avoir besoin de s’appuyer sur un tiers. Le blockchain est une technologie qui permet de garder la trace d’un ensemble de transactions, de manière décentralisée, sécurisée et transparente, sous forme d’une chaîne de blocs.
Ugo Nespoli
est un peintre et sculpteur italien connu pour ses films expérimentaux, ses œuvres d’arts appliqués et ses collaborations artistiques dans la publicité, le théâtre et la littérature. Ses débuts remontent aux années 1960. Ils sont liés à la Pop Art, aux futurs conceptuels, à l’Arte Povera à tout ce qui tournait autour des nouvelles avant-gardes. Digne héritier du futurisme, artiste total et déstabilisant, Ugo Nespolo a mélangé le regard de l’enfance avec une sorte de vision électronique. De ses recherches se dégage une sorte d’enchantement magique. Avec Outrum, œuvre datant de 2022, il voit dans le jeu vidéo une composante fondamentale de l’imaginaire contemporain et du Métaverse lui-même. Nespolo fait face à un dialogue en pleine conscience critique avec le monde des mass média et de la publicité dans laquelle nous baignons. Un monde où l’information a remplacé la science de l’être en tant qu’être, la Métaphysique, un monde où le moment présent a pris la place de l’intensité.
Refik Anadol
Refik Anadol est un designer et artiste d’origine turque et américaine connu pour ses installations abstraites créées en CGI grâce à l’utilisation d’algorithmes d’intelligence artificielle. Ses algorithmes donnent vie à des paysages imaginaires en constante évolution. Ses œuvres sont souvent qualifiées de « Data Sculpture ». Refik Anadol a reçu de nombreux prix et distinctions. Pionnier dans la création d’art multimédia, Refik Anadol explore la collaboration homme-machine. Trois sculptures créées à l’aide de l’intelligence artificielle sont exposées. Les couches complexes de rêves générées par la machine suggèrent une connexion significative au vaste univers de données qui nous entoure. La première œuvre, Perennial Pigmentation, s’appuie sur un ensemble de données de plus de 90 millions d’images liées à la nature, des fleurs, des arbres, des paysages, des nuages, traitées par un logiciel développé par le studio de Refik Anadol. Satelit Dream, 2 millions d’images, est un voyage créé artificiellement qui nous transmet sous forme visuelle les tentatives de l’homme d’explorer les profondeurs de l’espace. Pigmentations Florales utilise 70 millions d’images de fleurs défiant notre perception de la flore en dehors de son habitat naturel et célébrant les sensations latentes générées par les couleurs et les motifs floraux.
Josh Chaplin
Josh est un artiste numérique multidisciplinaire né au Royaume-Uni spécialisé dans la création de mondes de jeux virtuels. Il se concentre sur l’art et la conception de l’environnement et développe des produits de bout en bout. Il crée également de l’art numérique et son travail a été présenté dans de nombreuses expositions. The Core est un monde virtuel et une expérience artistique. Une toile interactive qui explore le dialogue de manière directe et immersive entre l’observateur et l’artiste. L’expérience de Josh Chaplin dans la conception de video game l’a convaincu que l’espace virtuel peut être sculpté au-delà de ses fonctionnalités les plus couramment utiles. De cette façon, la vision et la pensée du créateur parviennent à façonner la perception de l’espace. Cette œuvre réalisée au cours d’une année de solitude, a été pensée pour continuer à évoluer, s’agrandir, se détruire et renouveler dans les années à venir. C’est une œuvre d’art, ou un journal intime, qui vit en temps réel et continue d’évoluer au gré des regards. Paysages sonores créés par @dreonemusic.
« Je pense à un univers infini. En fait, je considère qu’il est indigne de la puissance infinie du divin, que, pouvant créer un autre monde et d’autres encore, infinis, en plus de ce monde, il n’en ait produit qu’un seul fini. Ainsi j’ai parlé de mondes particuliers infinis semblables à la Terre … La hauteur est la profondeur, l’abîme est la lumière brûlante, l’obscurité est la clarté, le grand est le petit, le confus est le distinct, la querelle est l’amitié, l’individu est individuel. l’atome est immense« . Giordano Bruno, moine dominicain et professeur universitaire, brûlé comme hérétique le 17 février 1600 à Rome dont ou peut voir le monument sur la place Campo dei Fiori.