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saints Joachim et Anna

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Une église dans le rione Monti

L’église des saints Joachim et Anna ai Monti est blottie dans un coin de Largo Venosta, au début de la Via in Selci, en haut de la rue Cavour. Cette église du quartier Monti a été construite à la fin du XVIe siècle par les pères carmélites réformés d’Espagne, une fondation née d’un désaccord survenu à l’époque du pape Clément VIII entre les deux congrégations carmélites d’Espagne et d’Italie. Les carmélites d’Espagne ont acheté deux maisons, l’une appartenant à un certain Orazio Zerreni et l’autre appartenant à Conti. Ils y ont installé la petite église susmentionnée alors que le pape Paul V en était à la VI année de son pontificat. Ils l’ont consacrée aux saints Joachim et Anna, les parents de Marie. Au début du XIXe siècle, Pie VII fit don de l’église des saints Joachim et Anna ai Monti aux religieuses adoratrices du Saint-Sacrement. L’architecte de l’hospice était Alessandro Sporone

Son histoire

Les religieuses espagnoles y restèrent jusqu’à l’invasion française, au cours de laquelle elles en furent expulsées. Lorsque Charles IV, roi d’Espagne et son épouse Marie-Louise arrivèrent à Rome, ils achetèrent cette église et ce couvent et en firent don aux religieuses adoratrices du Saint-Sacrement. La construction de l’église des saints Joachim et Anne démarre en 1589 et se termine au XVIIIe siècle. L’édifice sacré a la forme d’une croix grec. De petite dimension, son espace interne n’est pas divisé en nefs. Son aspect est très simple, pas trop de riches décorations ou des dorures à la feuille d’or. Juste une toile représentant saints Joachim Anna et leur fille Marie orne l’autel.

Un trésor caché

Lors d’agrandissements, un trésor a été découvert, que Carlo Armellini, un homme politique et un juriste romain décrit ainsi en 1774. On trouva une pièce où était caché un trésor d’argenterie, des statuettes en métal doré, des harnais de chevaux en argent, des candélabres en cristal, des sculptures en marbre, etc. Tout a été donné au monastère et ainsi a été dispersé. Cela aurait pu être une collection d’objets qui auraient trouvé sa place au Vatican. On a pensé que c’était un trésor caché lors des invasions germaniques mais on a découvert que ces biens appartenaient à la célèbre famille chrétienne des Aproniani. Par contre a tradition populaire attribue ce trésor à un roi polonais déchu qui vivait dans le quartier

Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo

Dans l’église, avec l’accord de saint Jean-Paul II, officie à certaines heures l‘Église orthodoxe éthiopienne Tewahedo, à laquelle, avec l’accord du diocèse de Rome, sont confiés les locaux du sous-sol de l’église. Après l’expansion du christianisme l’église d’Ethiopie a été constituée en quatre diocèses, chacune dirigée par un évêque. Jusqu’au début du XXe siècle, tous les évêques étaient d’origine égyptienne. Ils étaient étroitement associés dogmatiquement et juridiquement au patriarche d’Alexandrie. Un évêque égyptien est toujours resté à la tête de l’église éthiopienne depuis sa fondation jusqu’à la seconde moitié du 20e siècle. C’est un phénomène absolument unique dans l’histoire de l’Eglise Chrétienne. L’église d’Ethiopie suit le le rite guèze, une variante du rite copte
 

Anne et Joachim

Dans les Écritures, Anne et Joachim, les parents de Marie, n’apparaissent jamais. Mais, selon les Pères orientaux de l’Église, leur histoire est semblable à celle d‘Elkana et d’Anne que l’on trouve dans le premier livre de Samuel. Leurs prières ont été entendues. et le Seigneur leur donne un fils. Les histoires des parents de Marie sont largement racontées dans les Évangiles apocryphes, dans le Protoévangélique de Jacques, remontant au milieu du IIe siècle après JC., dans l’Évangile du pseudo-Matthieu et dans l’Evangelium de nativitate Mariae, qui pénétra ensuite dans la Legenda Aurea médiévale de Iacopo da Varazze. Dans les récits, on s’attache à reconstruire la généalogie et le statut social des parents de Marie, afin de préciser comment de la tribu de Lévi pour Anne et de la lignée de David pour Joachim, on arrive à la naissance de Jésus-Christ.