Une petite église cachée
L’église des saints Michel et Magne s’élève sur la petite colline Palazzuolo qui fait partie de la colline du Janicule. L’église date du IXe siècle et appartenait aux Frisons et à leur schola. Au Moyen Âge, plusieurs associations caritatives, schola, vont s’installer autour de la basilique de saint Pierre. Elles aidaient les pèlerins de leur nation qui venaient prier sur le tombeau de saint Pierre. La schola des Frisons, une population divisée entre les Pays-Bas et l’Allemagne, fonda cette l’église au IXe siècle. Détruite au XIIe siècle elle est rebâtie et elle prend le nom des saints Michel et Magne. Maintes fois restaurée elle est complètement rénovée au XVIIIe siècle par l’architecte Carlo Murena. En 1929, avec les accords du Latran, l’église devint une zone extraterritoriale et passe donc sous l’administration du Saint-Siège.
L’église des saints Michel et Magne
L’édifice ne donne pas directement sur la rue, mais est précédé d’une cour à laquelle on accède par un double escalier entouré de bâtiments. L’entrée de l’église des saints Michel et Magne donne sur une cour qui se compose d’un avant-corps datant des années 1930. La façade est simple. A l’intérieur se divise en trois nefs formées par des colonnes romanes du XIIe siècle, encastrées dans des piliers du XVIIIe siècle. Près de l’entrée se trouve l’inscription funéraire du Frison Hebi, décédé en 1004. Dans le coin gauche, près de l’entrée, se trouve une épigraphe datant d’environ 1300, qui décrit l’arrivée des reliques de saint Magne.
A l’intérieur de l’église des saints Michel et Magne
La nef centrale est couverte d’un plafond en bois orné d’un grand relief en stuc représentant les clés de saint Pierre tenues par des anges. Au-dessus de l’entrée le chœur abrite l’orgue du XVIIIe siècle. Les nefs sont percées de trois grandes arcades, dans lesquelles se trouvent huit grands tondi ornés de fresques représentant les saints qui ont contribué à l’évangélisation des Pays-Bas, saint Boniface, saint Léon III, saint Abbondio, saint Willibrord, saint Charles Borromée, saint Théodore, saint Swithbert et le bienheureux Antonio Fatati. Les peintures du XVIIIe siècle sont l’œuvre d’auteurs anonymes. Le presbytère se termine par une abside dotée de son propre arc de triomphe. L’édicule du maître-autel est encastré dans le mur incurvé de l’abside. Le retable du XVIIIe siècle est de Niccolò Ricciolini, il représente les deux saints patrons.
Notes
- Découverte de l’église des saints Michel et Magne lors de la visite du rione Borgo
- Tenue vestimentaire correcte
- Aucune entrée prévue
- Pour réserver vos visites téléphonez au +393479541221
- Ecrivez à arterome2@gmail.com
