Une statue aux Musées du Vatican
Il est dans une cour du musée Pio-Clementino à l’intérieur des Musées du Vatican, une statue, l’Apollon du Belvédère, qui encore suscite beaucoup d’admiration. C’est une copie en marbre du IIe siècle après J.-C. d’un original en bronze qu’on attribue à l’artiste Léocharès. C’était un sculpteur grec de la deuxième moitié du IVe siècle av. J.-C. qui travailla avec d’autres au mausolée d’Halicarnasse. C’est lui l’inventeur légendaire de ce type d’Apollon chasseur, éternellement jeune. L’attribution au sculpteur athénien s’est fait sur la base de deux sources antiques. L’une est un passage de l’Histoire naturelle de Pline l’Ancien. L’autre est une citation de Pausanias où il parle d’une statue d’Apollon située devant le temple d’Apollon Alexikakos, qui chasse le mal, à Athènes. La sculpture fait plus de deux mètre de haut.
Apollon du Belvédère au Vatican
La statue de l’Apollon du Belvédère aurait été acquise par le cardinal, Giuliano Della Rovere. Lorsque qu’il devient pape et qu’il prend le nom de Jules II, il emmène la sculpture avec lui et la fait placer au Belvédère au Vatican, d’où le nom. L’Apollon du Belvédère est aujourd’hui visible dans la cour octogonale. La statue est en bonne compagnie, elle est à quelques mètre du Laocoon , du Fleuve Tigre, d’une copie de l’Hermès de Praxitèle. La première mention de l’Apollon est un dessin de Pirro Ligorio dans le Codex Escurialensis. C’est un recueil de croquis datant d’avant 1509. Le dessin nous montre la sculpture dans les jardins du cardinal Giuliano della Rovere, futur pape Jules II.
Un succès planétaire
Immédiatement, la statue devient très populaire, et sa représentation se diffuse dans toute l’Europe grâce à des moulages, des copies en marbre, des tirages en bronze et surtout à des gravures. En 1532, l’Apollon du Belvedere est restauré par Giovanni Angelo Montorsoli. En 1763, Diderot cite la statue, avec le groupe du Laocoon comme les « apôtres du bon goût chez toutes les nations« . Quand le pape Clément XIV crée le musée connu par la suite sous le nom de «Pio-Clementino», l’Apollon est une des pièces maîtresses des collections. En 1797, l’Apollon du Belvédère est cédé par Pie VI aux Français. Il est exposé au Musée central des arts de Paris jusqu’en 1815, date à laquelle il est restitué au pape Pie VII.
Un Apollon vengeur.
Dès le XVIIIe siècle, le fondateur de l’histoire de l’art et de l’archéologie moderne, l’Allemand Johann Joachim Winckelmann tenait cette statue romaine pour l’expression suprême de l’art grec, « le plus haut idéal de l’art parmi toutes les œuvres antiques qui nous sont parvenues« . La statue représente le dieu Apollon en marche. Il tient probablement en main un arc. Le dieu est représenté, nu, portant des sandales et une chlamyde, un manteau, sur les épaules. Le dieu regarde vers la gauche, c’est-à-dire dans la direction opposée à celle de sa marche, créant ainsi une composition en X. Sa chevelure abondante. Ce type de coiffure se retrouve chez les Aphrodite au bain ou les Artémis chassant.
Notes
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