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statues antiques

Par cette visite, les statues antiques aux Musées du Vatican, nous irons à la découverte des plus célèbres statues antiques que l’Antiquité nous a laissé. Les musées du Vatican possèdent l’une des plus importantes collections de statues antiques distribuées sur plusieurs salles et galeries. Partant de la cour de la Pomme de Pin, nous découvrirons la galerie Chiaromonte, le musée Pio Clementino, la galerie des Candélabres…

Braccio Nuovo

La galerie Chiaromonte

La Galerie Chiromonte porte le nom de son fondateur le pape Pie VII Chiromonte. Tout le long de ce long couloir, divisé en 60 sections, en 1807, le sculpteur Antonio Canova y organisa une interminable série de statues, de bustes, de sarcophages, de bas reliefs d’époque romaine. La galerie reliait le Palazzetto du Belvédère aux Palais du Vatican. Le sculpteur Canova souhaitait présenter ensemble les trois arts frères. La sculpture, elle s’exprime dans les œuvres anciennes exposées. L’architecture, elle se manifeste dans les étagères antiques. La peinture, elle explose par les fresques en haut des murs. Elles ont été créés par de jeunes artistes de l’époque. Les peintures racontent les mérites du pontife pour les arts mais aussi le retour des œuvres du Vatican après la prenthèse française. Le Musée Chiaramonte présente l’une des plus grandes collections de portraits.

Le Braccio Nuovo

Au fond de la galerie Chiromonte s’ouvre le Braccio Nuovo. Le retour de France des œuvres confisquées par Napoléon entraîna une réorganisation des collections et la construction d’un nouveau secteur de statues antiques. Le pape Pie VII confia à l’architecte Raffaele Stern la tâche. A sa mort les travaux furent complétés par Pasquale Belli. Le sol composé de grandes dalles de marbre est parsemé de mosaïques romaines. En haut, le long des murs sont visibles des frises en stuc inspirées de célèbres reliefs antiques. Les murs sont ponctués de vingt-huit niches qui abritent des statues antiques dont des portraits impériaux ou des répliques romaines de célèbres originaux grecs. Parmi les chefs d’œuvres se distingue l’Auguste de Prima porta.

Le musée Pio Clementino

Le Musée Pio-Clementino est étroitement liée aux papes Clément XIV et Pie VI, dont il tire son nom. Le pape Clément XIV fonda le musée en 1771 dans le but de créer un espace pour conserver et exposer les œuvres d’art anciennes collectionnées au fil des siècles. Une grande partie de la collection provenait des collections privées des papes. Pie VI, le successeur de Clément XIV, poursuit l’œuvre d’agrandissement et d’enrichissement des collections. Le musée Pio Clementino est célèbre pour son architecture néoclassique, conçue par des architectes tels qu’Alessandro Dori et Michelangelo Simonetti. Le complexe comprend une série de salles magnifiquement décorées. Il se compose aussi de la cour octogonale connue pour le Laocoon, la copie d’Hermès de Praxitèle, l’Apollon du Belvédère.

La salle des animaux

En fait la salle des Animaux se compose de deux pièces. Elles ont été aménagées sous Pie VI avec des statues antiques souvent restaurées. L’idée était de créer un zoo de pierre. De nombreux artistes du XVIIIe siècle ont travaillé sur cette installation. Parmi ceux-ci se distingue Francesco Antonio Franzoni de Carrare. Des œuvres liées au monde de la nature et de la chasse où les animaux sont les protagonistes, par leur interaction entre eux et dans leur relation avec les héros ou les divinités du monde antique. L’utilisation de billes colorées fait allusion aux tons des pelages et du plumage des animaux. La salle des animaux se distingue par la magnifique statue de Mithra tuant le taureau.

La salle des Muses

Cette pièce avait été conçue pour abriter une série de sculptures trouvées dans une villa antique près de Tivoli. Les statues ont subi des transformations par les restaurateurs du XVIIIe siècle. Les fresques de Tommaso Conca sur la voûte représentent Apollon et les Muses, inspirateurs des arts. Mais cette pièce se distingue par la présence du célèbre Torse du Belvédère qui appartenait au pape Jules II. Cette statue antique porte la signature du sculpteur athénien Apollonios. Il a vécu au premier siècle avant J.-C.. La sculpture représente peut-être le héros grec Ajax Telamonius envisageant le suicide. À côté d’autres sculptures, comme le Laocoon et l’Apollon du Belvédère, elle présentait un modèle corporel qui fascinait Michel-Ange au point qu’il passait des heures en admiration.

La salle de la Rotonde

La salle suivante, la Salle de la Rotonde est sans aucun doute inspirée au Panthéon de Rome. Elle a été réalisée et portée à terme par l’architecte Michelangelo Simonetti. Les parois sont percées par une série de niches qui abritent des statues colossales. On y voit Antinoë ou un Hercules au repos ou encore l’empereur Claude. Sur le sol s’étale une magnifique mosaïque formée d’un ensemble de mosaïques adaptées au XVIIIe siècle, mais les mosaïques datent du IIIe siècle après J.-C.. Elles ont été trouvées à Otricoli et Sacrofano, des petites villes pas loin de Rome. Au centre de la pièce se trouve une grande coupe en porphyre rouge qui atteint 13 mètres de circonférence et qui ornait un palais impérial, peut-être la Domus Aurea.

La salle de la croix grecque

La salle qui suit, comme la précédente a été réalisée par l’architecte Michelangelo Simonetti. A peine entré, de chaque côtés se dressent deux Télamons en granit rose. Ils datent du début du Ier siècle après J.-C. et ils proviennent de la villa d’Hadrien près de Tivoli. Au centre de la salle se trouve une mosaïque découverte lors des fouilles d’une villa romaine près de l’ancienne ville de Tusculum, aujourd’hui Frascati. C’est un buste d’Athènes, largement restauré au XVIIIe siècle. La déesse est représentée avec un casque et une égide, un bouclier en peau de chèvre, avec un médaillon sur lequel on voit le visage de Méduse au centre. La salle est dominée par la présence des deux sarcophages en porphyre. Ce sont les sarcophages de saint Hélène, la mère de l’empereur Constantin et de Constance. Tout le long des murs sont exposés des portraits et des statues antiques.

La salle de la Bige

La salle de la Bige est l’œuvre de l’architecte Giuseppe Camporese. Commencée en 1786, elle se termine en 1795 avec la pose du pavement. On y voit des éléments des armoiries de Pie VI. On y a assemblé des statues et des sarcophages de sujets athlétiques. On y voit le Discobole, des lutteurs et un char de course. La Bige, le char de course, tiré par deux chevaux, est composée de parties anciennes et d’ajouts réalisés par Francesco Antonio Franzoni. Le sculpteur a assemblé le corps d’un char antique et une partie d’un cheval et il a créé le cheval de gauche donnant naissance à une œuvre éclectique et original. Le char se trouvait dans l‘église saint Marc à Rome, il était utilisé utilisée siège épiscopal. A l’intérieur, au centre, apparaît l’Agyieus, la colonne effilée qui constitue l’image aniconique d’Apollon Agyieus, protecteur des routes.

La galerie des Candélabres

La galerie des Candélabres doit son nom aux gigantesques candélabres en marbre placés entre des colonnes en marbre coloré le long de la galerie. Ces candélabres délimitent les six sections d’exposition. Cette longue galerie réalisée sous le pape Pie VI à la fin du XIXe siècle a été entièrement aménagée et décorée sous le pontificat du pape Léon XIII à cheval entre le XIXe et le début du XXe siècles. Toute la décoration a été pensée et réalisée à Annibale Angelini. Ce dernier a fait appel aux peintres Domenico Torti et Ludwig Seitz et à Giuseppe Rinaldi et Luigi Medici pour les incrustations de marbre. Les statues antiques sont disposées suivant des critères de symétrie compatibles avec l’architecture de la galerie. Ont y voit des sarcophages, des urnes funéraires, des statues de divinités quelques mosaïques et des peintures. On accédait encore à la galerie des Candélabres par la porte monumentale en bronze d’origine.

Notes