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Femme

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Femmes célèbres

Femme, c’est un itinéraire à travers la Ville Éternelle liés aux Femmes de Rome et au monde féminin en général. Histoires, mythes, légendes, un seul fil conducteur, la condition féminine et sa longue marche vers liberté pour laquelle il y a encore beaucoup à faire. Du haut du Capitole s’étend la vue sur le Forum romain. Sur la droite au pied du mont Palatin trois petites colonnes témoignent du temple de Vesta et de la présence de ses prêtresses. Au loin se détache l’énorme masse du Colisée où selon une histoire fausse la papesse Jeanne aurait accouché. De la roche tarpéienne le voyage continue avec la légende de Tarpea, qu’on jettera du haut d’une falaise, accusée d’avoir trahi. Pas loin, le monastère des oblats fondé par sainte Francesca Romana, noble médiévale romaine qui a sa façon va lutter contre les vocations forcées. 

Danae et la pluie d'or de Titien
Danae et la pluie d’or de Titien

Dans le quartier du Ghetto

En direction du Ghetto Juif on rencontre le Portique d’Octavie et là je vous dirai de Cornelia, la mère des frères Gracchi et fille de Scipion l’Africain. Cornelia est la première femme dont la statue en bronze était exposée en public à Rome. Malgré les douze enfants, Cornelia était une femme cultivée, elle avait étudié la littérature latine et grecque et elle parlait couramment le grec. Elle fréquentait les érudits et les philosophes. La statue du portique d’Ottavia était destinée à indiquer un idéal féminin, un modèle à imiter destiné aux les femmes romaines. Le portique d’Octavie, en revanche, était un complexe dédié à la sœur de l’empereur, Octavie, beaucoup plus conformiste. Ce portique était une sorte de musée à ciel ouvert. Il abritait une grande quantité d’œuvres d’art.

visiter la Loggia d'Amour et Psyché Mercure de Psyché
Logge d’Amour et Psyché

Sur la place Campo dei Fiori

En quittant le portique d’Ottavia, après quelques rues et ruelles on arrive au Palazzo Cenci, le palais de Beatrice Cenci. Cette jeune noble romaine, fille du comte Francesco Cenci, fera l’objet d’un célèbre procès. Elle sera accusée d’avoir contribué à l’assassinat de son père. Soumise à des interrogatoires et à la torture, Beatrice finira par avouer un meurtre qu’elle n’aurait jamais commis. La jeune fille qu’on surnommait la belle parricide, fera l’objet de nombreux récits racontés par Alexandre Dumas, Stendhal, Shelley, Dickens. La via dei Giubbonari conduit tout droit à la place Campo de’ Fiori, devant l’Antica Locanda del Gallo. C’était la propriété de Vannozza Cattanei, maîtresse du pape Alexandre VI Borgia et mère de quatre de ses enfants. Elle habitait au coeur du quartier de la prostitution de luxe à la Renaissance. Sur la place on brûlait les hérétiques, on tuait aussi les femmes accusées de sorcellerie. Et voilà l’histoire de Giulia Tofana, courtisane de la cour de Philippe IV d’Espagne et sorcière. Elle sympathisait avec des femmes piégées dans de mauvais mariages auxquelles elle vendait du poisons. En 1640, elle invente l’eau de Tofana ou Manne de Saint-Nicolas.  

Judith et Holopherne
Caravage à la Galerie Barberini

La roue de l’hôpital de Santo Spirito

La place Navone était l’antichambre au palais Pamphilj habité par la Pimpaccia ou la Papesse autrement dit Olimpia Pamphilj. Belle sœur d’un pape, sous prétexte de protéger les filles de rue, elle cachait probablement un certain trafic. On dit que tous les 7 janvier, la nuit de l’anniversaire de la mort de son beau frère le pape, la carrosse de Olimpia en flamme traverse les rues Rome à toute vitesse pour se jeter dans le Tibre. Quelques pas plus loin on voit encore la maison de Fiammetta qui avec Giulia Farnese ou Tullia d’Aragona ou Olimpia ont inspiré bien des artistes. Par la rue des Coronnari on arrive au château saint Ange où la Tosca de Puccini domine encore la scène. Notre prochain arrêt c’est la Roue « dei Espositi », encore visible aujourd’hui près de l’hôpital Santo Spirito in Sassia. Son histoire est lié à l’abandon des bébés à l’entrée des couvents. Le pape Innocent III pour mettre une limite à cette très triste pratique fera construire une structure à travers laquelle les mères pouvaient, anonymement, abandonner leurs bébés et les confier aux soins d’un hôpital ou d’un couvent. La porte qui donnait accès à la roue était équipée d’une grille qui permettait de poser que les bébés. Le bébé était enveloppé dans un drap bleu et il commençait sa nouvelle vie. Le nom de famille qui lui était souvent donné était souvent « Esposito », un mot venant d' »exposé » autrement dit abandonné.

visite des musées du Vatican
Les chambres de Raphael au Vatican

Quelques détails

  • Visite possible tous les jours aucune entrée prévue
  • On visite quelques églises, une tenue correcte est à prévoir
  • Pour réserver vos visites écrivez à arterome2@gmail.com ou téléphonez de 18 à 20 heures 0039 3479541221