L’entrée à Rome
Du Moyen-Age au début du XX siècle tous les voyageurs et les pèlerins venant du nord entraient à Rome par la Porte du Peuple. Elle est toujours debout et elle correspond à l’antique Porta Flaminia, une des portes romaines percées dans les remparts antiques. La porte est le passage le plus septentrional des murs d’Aurélien. L’ancienne via Flaminia remonte au III AC bâtie par Caio Flaminio. Elle menait par un parcours de 300 km de Rome à Ariminum (Rimini) sur la côte adriatique. Les murs bâtis de 270 à 275 DC, entouraient la ville antique sur une longueur de 19 kilomètres. La porte du Peuple qui s’ouvrait et s’ouvre encore sur la place du même nom, semblait et semble annoncer aux visiteurs, les splendeurs de la ville éternelle.
Au cours des siècles
Au XIe siècle, pour effacer toutes références à la Rome antique, la Porta Flaminia, aujourd’hui Porte du Peuple prend le nom Porte saint Valentin en honneur de la basilique et des catacombes situées au début de l’actuelle avenue Pilsudski. Heureusement, la porte a repris le nom de Porte du Peuple, malheureusement pas son ancien nom, Porta Flaminia. Compte tenu de l’importance commerciale de la via Flaminia, dès le début de son existence, la Porte du Peuple a eu le rôle de trier le trafic urbain plutôt que celui de défendre la ville. A la fin du XVe siècle, la porte est à moitié ensevelie, abîmée par le temps et la violence des sièges médiévaux. Une restauration superficielle limitée à l’essentiel c’est efforcée de renforcer la résistance de la porte.
Face externe de la Porte du Peuple
La façade extérieure de la Porte du Peuple a été refaite à la moitié du XVIe siècle. Le pape Pie IV Médicis (même nom mais pas la même famille) avait offert la travail à Michel-Ange, qui avait décliné et l’avait passé à Nanni di Baccio Bigio, un architecte florentin. Érudit et promoteur du style de Antonio da Sangallo, il était en effet un élève et un collaborateur. Nanni Di Baccio Bigio était aussi connu pour la féroce polémique qui l’avait opposé, quelques années plus tard, à Michel-Ange. En l’an 1547, l’année qui suivit la mort d’Antonio da Sangallo, commença la polémique, qui traîna pendant des années. Michel-Ange avait repris les travaux de la basilique de saint Pierre et il avait fortement critiqué les solutions choisies par son prédécesseur. Nanni di Baccio Bigio n’avait pas apprécié.
La façade externe
Nanni di Baccio Bigio réalisa l’œuvre entre 1562 et 1565, en s’inspirant à l’Arc de Titus. Les quatre colonnes de la façade proviennent de l’ancienne basilique Saint-Pierre, celle construite au début du IVe siècle par l’empereur Constantin et détruite au début du XVIe siècle. Quand elles furent placées, les quatre colonnes encadraient l’unique grande arcade de la Porte du Peuple. L’arc était surmontée de la plaque commémorative de la restauration et des armoiries papales soutenues par deux cornes d’abondance. Alors, les tours antiques de formes circulaires avaient été remplacées par des tours de formes carrées. Le tout était couronné par des créneaux. En 1638 entre les deux paires de colonnes furent insérées les deux statues de Saint Pierre et Saint Paul, une œuvre de Francesco Mochi. Elles auraient aurait dû décoré la grande basilique de saint Paul Hors les Murs. Mais elles n’avaient pas plu et elles furent placée ici. Francesco Mochi, le sculpteur, ne fut même pas payé.
La façade interne
La façade intérne avait été redessinée par Gian Lorenzo Bernini pour le pape Alexandre VII à l’occasion de l’arrivée à Rome, le 23 décembre 1655, de la reine Christine de Suède. Protestante, elle avait renoncé à la couronne pour devenir catholique. Au cours des siècles, d’autres cortèges spectaculaires avaient fait leur entrée en ville en passant sous la porte. Le plus grandiose des cortèges avaient été celui de l’armée du roi de France Charles VIII. Le 31 décembre 1494, le défilé s’étalera sur six heures dans une rare démonstration de puissance militaire. En 1878, les deux tours carrées qui flanquaient l’arcade centrale de la porte du Peuple furent démolies et remplacées par les deux petits arcs qui aujourd’hui bordent l’entrée principale. Ceci fut fait pour faire face au trafic incessant. Le coût des travaux fut de 300 000 lires de l’époque. Depuis le 23 – 12 – 1900, les murs Aurélien et les portes antiques appartiennent à la ville de Rome et pas à l’état Italien.
Notes
- A visiter lors de la découverte de Rome à travers Caravage ou la visite guidée Anges et Démons
- Pour réserver vos visites écrivez à arterome2@gmail.com ou téléphonez de 18 ò 21 heures au *393479541221