Sur le mont Palatin
La maison de Livie sur le mont Palatin est une riche domus privée du 1er siècle avant Jésus Christ. Elle fut découverte lors de fouilles vers la fin du XIXe siècle. Elle a été attribuée à Livie sur la base du nom Iulia Augusta gravé sur un tuyau de plomb que l’on peut encore voir sur un mur de la salle de réception, le tablinum. La maison de Livie faisait partie d’un complexe bien plus grand, le palais du premier empereur, Auguste. Était-ce un appartement réservé à son épouse? On sait qu’Auguste, peu après son retour de Sicile, vers les années 36 av. J.-C., avait acheté sur le mont Palatin une série de petites maisons qui avaient appartenu au sénateur Quintus Hortensius, et ceci pour en faire sa résidence principale. Donc la Domus Augusti était le résultat de la fusion de sept maisons républicaines avec six autres domus qu’Auguste acheta plus tard. Le complexe s’étendait sur 12 000 m². Auguste avait choisi de s’installer au sommet du mont Palatin car en proximité des cabanes archaïques, en un mot à côté du lieu où Romulus avait fondé Rome.
Plan de la maison de Livie
La maison de Livie se compose d’un atrium quadrangulaire sur lequel se trouvent quatre salles pavées de mosaïques. Les murs sont richement décorés de fresques du second style. Au fond se trouve le tablinum au centre et, symétriquement, deux salles. A droite de l’atrium se trouve le triclinium, salle à manger. Les salles ont un dallage très simple, réalisé avec des tesselles noires sur un fond de tesselles blanches. La salle principale outablinum ainsi que le triclinium contiennent une série de peintures parmi les plus intéressantes. Les fresques, encore visibles, montrent un socle surmonté par une série de colonnes qui divisent la paroi en trois sections et soutiennent un faux plafond à caissons qui traverse la perspective donnant ainsi une illusion tridimensionnelle. L’espace entre les colonnes est occupé par des paysages imaginaires. Sur le mur d’entrée se trouve la représentation du mythe de Polyphème et Galatée, aujourd’hui en grande partie disparue. Sur les côtés des peintures centrales se trouvent d’autres faux paysages avec des architectures fantastiques, des sphinx, des créatures ailées et des candélabres.
Une copie de Nicias
Dans la section centrale de la paroi de droite on peut voir la copie d’un célèbre tableau de l’antiquité, peint par Nicias, il représente Io surveillée par Argus que Mercure vient libérer. Pour cacher à Junon la véritable identité d’Io, dont il était amoureux, Jupiter transforme la jeune fille en jument. Junon, sa femme voulait un cheval. Jupiter pour dissiper tout soupçon de trahison, cède la pauvre Io et Junon place la jeune fille sous la surveillance d’Argus, le berger aux cent yeux. Mécontent du triste sort qu’il a causé à la jeune fille, Jupiter charge son fils Mercure de la libérer. Mercure se déguise en berger et se dirige vers le gardien en jouant une mélodie. Argus, fasciné par le son, invite le dieu à s’asseoir avec lui et Mercure continue à jouer pendant longtemps, racontant au berger l’histoire de Pan et Seringue. Il finit par parvenir à endormir les cent yeux. Alors le dieu prend l’épée et coupe la tête de Argus, parvenant ainsi à libérer Io. Junon, désolée de la triste fin d’Argus, ôte les yeux de sa tête et les pose sur les plumes du paon, son animal sacré.
Découverte de Pietro Rosa
Une de ces sept domus républicaine fut aménagée pour Livie. En quelque sorte c’était une dépendance que l’empereur destinait à sa femme et qu’elle occupera encore après la mort d’Auguste. La maison de Livie fut découverte en 1869 par l’archéologue italien Pietro Rosa. Il avait été chargé par Napoléon III de faire des fouilles sur le mont Palatin. Pietro Rosa est un archéologue et topographe italien. Il a été le premier surintendant des fouilles et monuments de la province de Rome. Descendant du peintre Salvatore Rosa il fit des études de peintures avant de devenir élève du grand archéologue Luigi Canina. La maison de Livie fut identifiée grâce à des inscriptions sur un morceau de tuyau en plomb. Cette domus devait avoir l’eau courante. La maison de Livie, constitue un bon exemple de demeure aristocratique. Elle se compose, du moins dans la partie réservée au public, de quatre pièces, décorées de fresques autour d’un atrium, une cour interne, et de pavages en mosaïques, des tesselles blanc et noirs. Il y a un étage supérieur, faits de petites pièces mais qui n’est pas ouvert au public.
Visite de la maison de Livie
On descend un petit escalier qui mène dans l’atrium, la cour interne maintenant couverte. On voit là quatre pièces finement décorées. Sur les murs s’étalent des peintures de petits formats illustrant des scènes à caractères mythologiques, des sphinges, des petits éros, des frises avec des motifs égyptiens. Dans la troisième pièces des guirlandes de feuillages et de fruits, séparées par des colonnes ont gardé toute la fraîcheur du premier moment. La grande variété des couleurs employées pour décorer la maison de Livie impressionne encore. Il ne faut pas oublier que ces peintures ont plus de 2.000 ans. Les styles employés sont : le premier style pompéien, imitation de marbre et de pierre, le deuxième style, on commence à insérer des scènes à caractère mythologique. Mais on utilise des motifs en trompe-l’oeil qui s’ouvrent sur d’autres perspectives dans le bus de donner l’impression d’espaces plus grands. On a aussi du troisième style, là on ajoute à l’illusion du trompe-l’oeil des motifs architecturaux et des paysages naturalistes.
Notes
- Découverte de la maison de Livie lors de la visite du mont Palatin
- Entrée incluse dans le billet S.U.P.E.R
- Fermé le mardi
- Pour réserver la visite écrivez à arterome2@severine
- Téléphonez au +393479541221