La chute de Jérusalèm
La répression de la révolte fut confiée par Néron au général Titus Flavius Vespasien. Il avait rassemblé dans le nord du pays, avec son fils Titus, près de 60.000 hommes, C’étaient des légionnaires et un nombre indéfini de troupes auxiliaires, des soldats bien entraînés. Vespasien initia sa campagne en Galilée en janvier 68 DC, pris entre incendies et destructions. Arrivés à Jérusalem, les troupes romaines étaient campées sur le mont des Oliviers. Pendant ce temps, Jérusalem était en proie au désordre. Il y eut des épisodes de cannibalisme. De nombreux groupes armés se disputaient le pouvoir. Les révoltés se divisaient en trois factions : les hommes liés au Temple, le parti des Sadducéens, les disciples du leader galiléen Yoh (Jean) de Gischala. Un quatrième groupe dirigé par Simon Bar Giora aspirant au rôle de roi-messie s’ajouta plus tard aux trois autres. Comme toujours, les modérés furent mis à l’écart et plus tard éliminés.
La prise de Jérusalèm
La prise de Jérusalem a été décrite en détail par Giuseppe Flavio. Chaque arbre autour de Jérusalem, avait été coupé pour construire des palissades et des talus autour de la ville et des croix pour les futurs crucifiers. Les assiégés, poussés par la faim, qui fuyaient la ville, étaient pris et immédiatement crucifiés. Les assiégés allaient de maisons à maisons à la recherche de nourriture. Ils battaient les occupants qui l’avaient cachée et s’ils ne le trouvaient pas, ils les torturaient. Les zélotes qui contrôlaient la population enfermée dans les murs, refusaient de se rendre. Alors les romains construisirent des rampes pour entrer dans la ville. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, ils brûlaient les maisons, les rasaient au sol. A la fin, le temple et les édifices qui le composaient furent brûlés et rasés au sol.
A Rome
La rébellion se conclut par la destruction de Jérusalem, la déportations de 40.000 juifs, le triomphe célébré à Rome. La procession fut impressionnante. On vit l’exposition des prisonniers, des trésors du Temple, et l’exécution de Simon Bar Giora un des chefs de la révolte. Le soin avec lequel s’était déroulé le triomphe visait à compenser la perte de prestige suite aux trois années qu’il avait fallu pour vaincre la petite nation des juifs. La destruction du temple de Jérusalem eut de nombreuses implications pour le peuple juif. Le cœur de la vie religieuse de la nation a disparu. La classe sacerdotale et son rôle social avaient également cessé d’exister.
Arc de Titus
Des milliers de personnes auraient été réduites en esclavage. On peut encore saisir la portée du drame sur l’arc de Titus. Fort probablement l’arc de Titus a été construit par Domitien, le dernier empereur de la dynastie Flaviènne. C’est un hommage du Sénat et du peuple romain, comme on peut le lire dans l’inscription. Un arc à la mémoire de son frère Titus, mort et à peine devenu dieu, un arc pour célébrer le triomphe de Titus, un frère qu’il avait contribué à tuer pour prendre sa place. L’arc de Titus aurait été dressé en 81 DC, après la mort de l’empereur Titus. Les panneaux internes photographient la victoire de Titus et de Vespasien. L’arc fut construit après l’édification du Colisée. L’amphithéâtre fut bâti par des esclaves ramenés des guerres de Judée et avec l’argent que les guerres avaient procuré. Pour commémorer ces guerres, les romains avaient frappé une pièce de monnaie en argent avec « Iudaea Capta » écrit dessus. .
Les causes
Giuseppe Flavio soutient que la cause principale de la grande révolte ou du moins de la grande adhésion des masses était de nature religieuse. De nombreux Juifs étaient convaincus de la venue imminente du messie descendant du roi David. Ils croyaient que Dieu interviendrait non seulement pour chasser les Romains de Judée, mais qu’il les aiderait à installer un roi de leur choix. Ce roi deviendrait le roi de toutes les nations, selon ce que les prophètes avaient prédit. Giuseppe Flavio fait référence à la prophétie des soixante-dix semaines, tirée du livre de Daniel. La prophétie parle d’une période apocalyptique de 490 ans qui précède la venue d’un prince consacré. Giuseppe Flavio attribue la destruction de Jérusalem à ses dévots compatriotes qui avaient mal interprété la prophétie. Elle terminait: « Après soixante-deux semaines, une personne consacrée sera supprimée sans être coupable. Le peuple d’un prince détruira la ville et son sanctuaire ». Le prince était Titus, le peuple était le peuple romain.
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