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San Nereo e Achilleo

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Le long de la voie Appia

Il existe aux pieds des thermes de Caracalla une petite église bordée d’arbres au point qu’elle passe inaperçue, c’est l’église de saint Nereo e Achilleo. Elle n’est pas facile à visiter, elle n’est ouverte que le samedi matin de 10h à 12 heures, lors des mariages et pas au mois d’août. Pratiquement elle est presque toujours fermée, et pourtant, elle mérite le détour. D’abord parce que c’est une très ancienne église, ensuite parce que les parois sont décorées de fresques, parce qu’il reste encore une partie des décorations médiévales et une belle mosaïque du VIIIe siècle.  

Qui étaient san Nereo e Achilleo

Il y avait un document datant du IVe siècle écrit par le pape San Damaso qui parlait d’eux. Ce document fut vu par de nombreux pèlerins. Il en reste que des fragments. On pouvait y lire : « Les martyrs Nereo et Achilleo s’étaient enrôlés dans l’armée et avaient exécuté les ordres d’un tyran, plus par peur que par conviction. Ô miracle de la foi ! Soudain leur fureur contre les chrétiens cessa. Ils se convertirent, s’enfuirent du camp du tyran maléfique. Ils jetèrent les boucliers, les armures et les javelots souillés de sang. Confessant la foi du Christ, ils se réjouissaient d’unir leur témoignage à son triomphe ». Le tyran était l’empereur Dioclétien, il détestait les chrétiens. En 303 après Jésus-Christ, il organisa la plus grande persécution contre les chrétiens. 

Une autre histoire raconte

A peine convertis, San Nereo e Achilleo abandonnent l’armée et ils deviennent les domestiques de Flavia Domitilla. Cette jeune fille, une noble vierge romaine, est la petite-fille du consul Flavio Clemente. La jeune fille et son grand-père sont très visite séduits par cette nouvelle religion. Le petit groupe passe ses journées en prière. Vite découverts, ils sont envoyés en exil sur l’île de Ponza. Quelque temps plus tard, ils sont rappelés à Rome. Pour éviter le martyr, ils doivent faire des sacrifices aux dieux. Ils refusent, ils sont condamnés à mort et tués à Terracina. Nereo et Achilleo sont décapités et Flavia brûlée vive. Leurs corps ont été transportés au cimetière de via Ardeatina dans les domaines de Flavia Domitilla. 

L’église de San Nereo e Achilleo

C’est une très ancienne église de Rome et son origine est liée à saint Pierre. On raconte que l’apôtre Pierre, quittant Rome, à cet endroit, perd le bandage (fasciola) qui couvre les blessures provoquées par les chaînes. Il vient de s’enfouir de la terrible prison Mamertine. Et donc, au même endroit, au IVe siècle, une petite église appelée ad fasciolas est bâtie et dédiée au culte de saint Pierre. Plus tard, au VIe siècle, l’église change de nom et elle est consacrée à Nereo e Achilleo. Logée dans une zone marécageuse, en ruine, au VIIIe siècle, le pape Léon III la fait démolir pour le construire un peu plus loin. A la fin du XVIe siècle le cardinal Cesare Baronio, membre de la Congrégation de l’Oratoire de Rome, la fait restaurer mais surtout se charge de la décorer. La Congrégation de l’Oratoire de Rome est toujours propriétaire de la basilique.  

L’intérieur

A la veille du Jubilé de 1600, les reliques des saints martyrs Nereo, Achilleo et Domitille ont été placées dans une urne posée encore aujourd’hui sous le maître-autel. En entrant à l’intérieur, on a la surprise de voir une église à l’aspect harmonieux. Pas de traces de décorations baroques, pas de gigantisme, l’espace interne est divisé en trois nefs par des colonnes antiques. Les parois latérales sont ornées de fresques de la fin du XVIe siècle. L’autel est surmonté d’un arc décoré d’une très belle mosaïque du VIIIe siècle. Il reste ça et là de jolies traces de la précieuse décoration médiévale en style cosmatesque.

La mosaïque et les peinture

Le seul témoignage visible de la décoration de l’époque de Léon III est la mosaïque du VIIIe qui surmonte l’autel. Les scènes représentées sont au centre la Transfiguration, latéralement à droite l’Annonciation et à gauche la Théotokos, la mère qui tient l’Enfant dans ses bras. Au dessus, un dieu le Père nous bénit. Sur les parois des fresques de Cristoforo Roncalli, Pomarancio narrent des scènes de martyrs. Elles sont représentées selon une iconographie typique de la contre-réforme. Autrement dit, les tortures et les mises à mort abondent de détails terrifiants, dans le but de susciter la pitié. A l’origine des peintures avec les symboles du martyre ornaient la façade externe.

Conclusion

  • On peut visiter l’église de san Nereo e Achilleo uniquement le samedi de 10 heures à 12 heures. Elle est fermée le mois d’août.
  • C’est un lieu de culte, une tenue vestimentaire correcte est requise
  • Pour réserver vos visites écrivez à arterome2@gmail.com téléphonez de 18 à 21 heures au +393479541221