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artistes français

Les artistes français à Rome

Nombreux sont les artistes français qui ont séjourné à Rome au cours des siècles. Dès la Renaissance jusqu’à la moitié du XIXe siècle, les papes ont fait de Rome la capitale de l’art occidentale. Et c’est ainsi qu’à la fin du XVIe siècle de nombreux artistes français ont répondu à la fascination de la Ville Éternelle. Alors, Rome était en pleine effervescence créative. Une ville qui avait vu la présence de grands noms, Michel-Ange, Raphaël et qui malgré tout était la gardienne de ses trésors antiques. Et c’est ainsi qu’en 1666, Colbert fonde à Rome, l’Académie de sculpture de peinture et d’architecture, en un mot l’Académie de France. Le but, permettre aux artistes français les plus doués de compléter leur formation à Rome au contact avec les génies du passé et des monuments antiques. A côté de ceux qui avaient obtenu la possibilité de séjourner dans la ville des papes, il y avait de nombreux artistes français, indépendants. Ils n’avaient pas pu résister à l’attraction qu’exerçait Rome. Paradoxalement, ce sont ces derniers qui ont laissé le plus de traces. En un mot, si vous cherchez un itinéraire original, les quartiers Campo Marzio et Sant’Eustachio offrent un point de départ intéressant lié à la France. C’est autour de cet espace que gravitent les principaux repères de la culture française. A commencer par les églises françaises, en continuant par l’Académie française. Lors de cette visite guidée sur les traces des artistes français à Rome et pas seulement, nous partirons de la Villa Médicis en passant par la place d’Espagne et la place de San Lorenzo in Lucina. Nous traverserons le quartier des artistes et nous passerons devant les églises de saint Claude des Bourguignons, saint Yves des Lorains, saint Louis des Français …  

Palais Mancini

Académie de France à Rome

 La première Académie de France est d’abord installée dans une maison sur les pentes du Janicule près du monastère de Sant’Onofrio. Elle déménage en 1673 au palais Vidoni Caffarelli puis en 1684 au palais Capranica dès 1747 au palais Mancini. En 1737, racheté par la France, le palais Mancini devient le siège de l’Académie française. Après la Révolution française, il est transformé en ambassade de France près le Saint-Siège. En 1798, l’académie reprend son activité et l’ambassade est déplacée ailleurs. Pendant la période napoléonienne, les académiciens subissent de nombreuses vexations de la part du peuple romain qui supporte mal l’occupation. C’est ainsi que Napoléon se décide à échanger le palais Mancini avec la Villa Médicis comme siège de l’Académie. Il faut dire que le prestige du lieu et sa visibilité au sommet de l’une des collines de Rome donne tout son sens à cette acquisition. En 1818, le palais Mancini est achetée par Luigi Bonaparte et vendue par lui environ dix ans plus tard à la veuve de Vittorio Emanuele I, Maria Teresa d’Asburgo Este. Par sa fille, Maria Cristina de Savoie, reine de Naples, le palais Mancini passe en 1831 aux Bourbons de Naples. En 1919, le palais Mancini est acheté par le Banco di Sicilia qui en fait son siège romain. Par la suite l’édifice passe au colosse américain Blackstone qui l’a à peine vendu à la banque Unicredit pour la somme de 140 million d’euros. D’ici peu, il sera le quartier général de la maison Gucci. Dans les salles, il y a des frises du XVIIe siècle et une série de vues romaines attribuées à Bartolomeo Pinelli. Au deuxième étage se trouve une galerie avec des fresques représentant des scènes inspirées aux Loges de Raphaël réalisées par des artistes français, élèves de l’Académie française.   

Villa Médicis

Villa Médicis

Le nouveau directeur de l’École de France en Italie, Joseph-Benoît Suvée, était pour l’acquisition de la villa Médicis. Le palais Mancini, ravagé à plusieurs reprises entre 1792 et 1798 ne permettait pas à l’importante collection de plâtres d’être exposée correctement. Les salles du palais Mancini étaient trop petites et l’éclairage insuffisant. Villa Médicis était en assez bon état et à l’époque isolée du centre-ville, les pièces étaient grandes. En décembre 1803, quelques mois après la signature, les premiers pensionnaires y étaient déjà installés. Dès l’Antiquité, la colline du Pincio était peuplée de belles villas entourées de magnifiques jardins. On l’appelait Collis Hortulorum, en raison des espaces verts. Le nom Pincio est celui d’une des familles qui l’occupaient. On y trouvait aussi la villa des Anicii. Vers la fin de l’ère républicaine s’élevait aussi la villa de Lucullus. L’empereur Honorius avait bâti son palais plus ou moins au même endroit de la Villa Médicis. Après une éclipse de dix siècles, un influent prélat toscan, le cardinal Ricci, fit bâtir une villa de plaisance sur le Pincio. À sa mort, le domaine passa au cardinal Ferdinand de Médicis. L’architecte Ammannati agrandira le palais. La villa Médicis était connue pour l’étonnante collection de sculptures et de peintures aujourd’hui conservée dans les musées de Florence. Quant au jardin, ordonné selon un plan rigoureux et peuplé d’antiques, il devint, lui aussi, l’une des merveilles de Rome.  

Via Gregoriana

Les quartiers des artistes

L’attraction de Rome dès la Renaissance va s’amplifier grâce aux richesses de la Rome papale. Les artistes vont accourir de l’Europe entière. La plupart vont s’installer dans les quartiers compris entre la place d’Espagne et la place du Peuple. Ces rues étaient connues dès le XVIIe siècle pour être habitées d’artistes allemands ou flamands comme Rubens ou Paul Brill, mais aussi français et anglais comme Claude Lorrain et Nicolas Poussin. Un recensement de l’année 1634 compte 104 artistes étrangers vivant dans ces quartiers sur une population de 244 qui habitaient dans la Ville Eternelle. D’ailleurs un décret du Pape avait en effet exempté de taxes les étrangers venant s’installer dans cette partie de la ville. Il faut dire que le séjour à Rome était devenu une étape essentielle dans la formation d’un artiste. Nombreux d’entre eux ont vécu à Rome et beaucoup sont tombés amoureux de Rome, à tel point que dans certains cas ils y ont passé une grande partie de leur vie ou tout leur vie. Ils ont laissés de nombreuses oeuvres que l’on peut encore admirer aujourd’hui dans les musées, les palais et les églises de Rome. En un mot des français oui mais devenus des romain d’adoption !

Via Margutta

Qui étaient-ils

Dès le début du XVIe siècle, Flaminio Boulanger, maître ébéniste, travaille aux plafonds de saint Jean de Latran et de saint Sylvestre au Quirinal. Pierre Le Gros est un des sculpteurs choisis par Gian Lorenzo Bernini. Nicolas-Didier Boguet qui doit rester six mois, finalement il y reste cinquante-six ans, jusqu’à sa mort en 1839. Claude Lorrain arrive très jeune à Rome, il y est resté et aujourd’hui il est enterré dans l’église de saint Louis des Français. On peut encore admirer un de ses tableaux à la galerie Doria Pamphilj. Idem pour Nicolas Poussin, il doit rester à Rome que quelque temps il finit par y passer toute sa vie. Ses tableaux sont bien visibles aux musées du Vatican ou à la pinacothèque capitoline, ou encore au palais Barberini. Parmi ces artistes, peintres, sculpteurs et architectes, certains sont bien connus en France, tel Simon Vouet, Poussin, Le Lorrain, Rouault, Matisse, pour d’autres à peine. Ainsi le sculpteur Nicolas d’Arras, les peintres Jacques et Guillaume Courtois, Gaspard Dughet, Pierre Subleyras, l’architecte Jean de Chenevière. Et pourtant on les rencontre dans des édifices fameux, dans des palais publics ou privés, dans des musées. Quelle autre ville, sinon Rome, berceau de l’Antiquité, aurait pu inspirer des personnages tels que Claude Lorrain, Nicolas Poussin et Stendhal, pour n’en citer que quelques-uns.

Albergo del Sole

Où vivaient-ils

Parmi les écrivains français amoureux de Rome, on trouve Stendhal, grand connaisseur de l’art italien et visiteur assidu de Rome, où il vécut plus ou moins longtemps, entre entre 1811 et 1831, séjournant, dans les quartiers de Sant’Eustachio, Campo Marzio, Colonna. Je vous invite à lire « Promenades dans Rome » ou « Chroniques Italienne » . Entre 1814 et 1816, l’écrivain passa presque trois ans à Rome, dans un hôtel de la Piazza della MinervaMontaigne aurait vécu un an à Rome du côté de la via Monte Brianzo, en est témoin son voyage en Italie ». Tandis que dans un petit hôtel au bord de la Piazza della della Rotonda, à deux pas du Panthéon, ont séjourné Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Nicolas Poussin a habité par contre du côté de la place d’Espagne. Son monument funéraire est d’ailleurs à quelques mètres de là, dans une très vieille église romaine. Il avait l’habitude, après une journée de travail, de se balader sur la colline du Pincio. Et en faisant un petit crochet par la via Gregoriana, on trouve une jolie façade. Sur le côté, une plaque en marbre nous rappelle que le peintre Jean Auguste Dominique Ingres a vécu dans cette habitation lors de son premier séjour romain. Jean-Louis David aussi aurait logé dans cette même rue, dans un maison à l’aspect singulier.   

Saint Yves des Bretons

Saint Ives des Bretons

Située Vicolo della Campana, cette petite église c’est l’église des Bertons à Rome. La ruelle tire son nom d’une ancienne auberge du XVIe siècle. Au début du VIIe siècle, il y avait un lieu de culte et un monastère. On l’appelait Sant’Andrea di Marmoris à cause de la présence d’ateliers de marbriers. Vers le milieu du XVe siècle, Alain de Coëtivy, un Breton puis devenu cardinal archevêque d’Avignon, obtint du pape Nicolas V la concession de cette église pour la communauté bretonne de Rome et les pèlerins de cette région. Restaurée au milieu du XVIe siècle, l’église est, au début du XIXe siècle, abandonnée. En 1875 elle est rebâtie par les architectes Filippo Chiari et Luca Carimini, mais plus petite. De 2012 à 2013 l’église a été complètement restaurée. La façade est dominée par un tondo représentant la Vierge à l’Enfant de Luca della Robbia, flanqué de deux saints en adoration ajoutés au XIXe siècle. Sur la façade il est écrit : » Consacré à Dieu en l’honneur de saint Yves, avocat des pauvres ». L’intérieur est constitué d’une seule nef flanquée d’une chapelle de chaque côté. La décoration est essentiellement en style néo-Renaissance, avec sol et incrustations sur les murs à l’imitation Cosmatesque. L’abside, encadrée par le grand arc de triomphe soutenu par des colonnes corinthiennes est décoré d’une fresque de Ludwig Seitz. On voit au centre, le Christ en Gloire, flanqué de saints français : de gauche à droite, Clotilde, Martin, Yves, Luigi, Bernard et Geneviève. L’arc central contient le petit autel principal avec une paire de piliers corinthiens et deux colonnes en du même style, en marbre vert, tandis que les arcs latéraux contiennent les sorties vers la sacristie. Pour en savoir plus

Saint Nicolas des Lorrains

Saint Nicolas des Lorrains

Juste derrière la place Navone se trouve l’église de saint Nicolas des Lorrains. Bâtie en 1635, elle doit sa présence au sculpteur lorrain Nicolas Cordier et à un terrain vendu par Grégoire XV en 1622. Nicolas Cordier avait laissé 500 pièces d’or dans son testament pour la construction de l’église. Les travaux sont terminés en un an. En 1766, le duché de Lorraine est annexé à la France. L’édifice est restauré en 2005, dans le cadre d’une convention avec le ministère français de la Culture. Saint Nicolas des Lorrains voit la participation de nombreux artistes italiens et lorrains de l’époque. L’architecture très simple se constitue d’une salle rectangulaire ainsi que deux chapelles et un dôme. L’architecte est Laurent François Desjardins, italianisé en Francesco Giardini. Sur l’élégante façade en travertin blanc on lit une inscription latine « In Honorem S. Nicolai natio Lotharingorum » qui rappelle la fière origine de l’église. Parmi les artistes qui ont travaillé dans cette église on trouve Charles Mellin, il y est enterré, Claude Lorrain, Filippo Titi, Nicolas de Bar. Aujourd’hui seules les œuvres de Nicolas de Bar, peintre lorrain originaire de Bar Le Duc, sont encore visibles. Corrado Giaquinto dessine les somptueuses fresques. A l’occasion du jubilé de 1750, Corrado Giaquinto est appelé pour réaliser les deux toiles exposées sur l’autel. L’architecte Pietro Mariotti en a profité pour ajouter des bas-reliefs en stuc au-dessus des quatre portes. Giuseppe Silvestri a peint les fresques en trompe-l’œil sur les voûtes de la nef et du dôme. Avec l’arrivée des troupes napoléoniennes en 1797, la Confrérie des Lorraines est dissoute, le trésor de l’église a été fondu et intégré au tribut de guerre imposé à Pie VI. De nombreuses peintures ont disparu à cette époque.  

Saint Claude des Bourguignons

Saint Claude des Bourguignons

L’église de saint Claude des Bourguignons était au début qu’un simple petit oratoire. C’est en 1650 qu’un groupe de quarante-neuf français originaires de Franche Comté fonde une confrérie nationale dédiée à saint André et à saint Claude. En 1652, ils louent un petit oratoire près de la Piazza San Silvestro et obtiennent trois maisons voisines pour accueillir les pèlerins pauvres. Le petit oratoire est abattu en 1726 pour faire place, en 1728, à une église plus grande. C’est à Antoine Derizet, architecte lyonnais qui a pas mal travaillé à Rome, que l’on confie les travaux de construction. Et c’est de 1728 à 1731 que la nouvelle église de Saint Claude des Bourguignons est édifiée. Un accord conclu en 1886 entre la France et le Saint-Siège confie l’usage de cette église aux Pères du Saint-Sacrement. La façade, percée de deux niches, loge les deux statues, une de saint Claude en habit épiscopal et la main droite tendue vers les fidèles et l’autre de saint André. Elles sont de deux sculpteurs français Antoine Grandjacquet originaire de Franche Comté et Luc Breton, originaire de Besançon. Une longue inscription sépare la façade en deux : « COMITATUS BURG SS ANDREA A AP ET CLAUDIO EPIS NATIO DIC ». L’intérieur, en forme de croix grecque avec un dôme central, abrite une fresque d’Antonio Bicchierai sur l’autel principal, avec deux anges adorateurs probablement de l’école du Bernin. Dans le passé, l’église était liée à une indulgence particulière pour ceux qui priaient « pro rege Galliae », ou « pour le roi de France ».  

Saint Louis des Français

Saint Louis des français

Même si l’église est dédiée à saint Louis roi de France, l’église est aussi dédiée à la Vierge Marie, à saint Denys l’Aréopagite. C’est l’Église nationale française de Rome. C’est aujourd’hui le premier lieu de rencontre de la communauté catholique francophone locale auquel s’ajoutent de nombreux pèlerins venant de France. Elle est surtout connue car elle abrite trois toiles de Caravage. Commencée en 1518 et achevée en 1589 par Domenico Fontana sur un projet de Giacomo della Porta, l’architecte à qui on doit la façade. Tout en travertin blanc, la façade la façade abrite les statues de Charlemagne, Saint Louis, Sainte Clotilde et Saint Jean de Valois. Outre aux magnifiques tableaux du Caravage l’église abrite une fresque avec des histoires de Santa Cecilia du Domenichino et sur l’autel, une copie de Guido Reni de Santa Cécile peinte par Raphaël. Le magnifique plafond est de Antoine Derizet. On y trouve entre le monument funéraire de Claude Lorrain et le tombeau de Pauline de Beaumont. Elle vit ses derniers jours dans une petite maison entourée d’orangers sur la colline du Pincio à côté de son bien-aimé René de Chateaubriand.

Trinité des Monts

Trinité des Monts

Située au sommet du célèbre escalier de la place d’Espagne se dresse l’église de la Trinité des Monts qui marque le profil de la ville avec ses deux clochers jumeaux. La partie la plus ancienne était en style gothique et elle datait du début du XVIe siècle. A l’origine elle fut bâtie avec des pierres de la région de Narbonne. Dans la deuxième moitié du XVIe siècle l’église subit de grandes transformations, la façade et l’ajoute des deux clochers œuvre de Giacomo della Porta et Carlo Maderno. L’intérieur se compose d’une seule grande nef avec des chapelles latérales, décorées d’œuvres d’art du maniérisme romain. Parmi celles-ci, on trouve la chapelle Altoviti ou chapelle baptismale, avec le retable de Giovan Battista Naldini. On voit la Chapelle Lucrezia della Rovere ou Chapelle de l’Assomption, avec l’Assomption de Daniele da Volterra, élève de Michel-Ange. La Chapelle Bonfil ou Chapelle de la Descente de Croix, elle présente une célèbre Déposition. Sur le côté droit de l’église se tient le couvent, fondé par Francesco di Paola en 1494, grâce au financement de la couronne de France.  

Pourquoi Rome

D’abord la redécouverte de l’antique, va provoquer un énorme engouement dans tous les domaines. Les grands monuments romains de l’antiquité servent souvent d’arrière-plan à l’interprétation d’épisodes de l’histoire romaine, de la mythologie et pas seulement. L’étude des génies de la renaissance va avoir son poids. Ensuite le paysage romain et ses environs deviennent protagonistes. Ils vont servir de toile de fond à de nombreux tableaux. Un exemple pour tous, « La fuite en Egypte » d’Annibale Carracci à la galerie Doria. Ce changement de regard, cette évolution importante est due à la rencontre d’artistes arrivés à la même époque dans la Ville Éternelle pour y retrouver sa lumière et les modèles de l’art ancien, ses grands artistes du passé. La campagne romaine est une source constante d’inspiration pour les peintres et dessinateurs en quête de vues pittoresques. Cette inspiration se traduit de différentes manières selon les artistes. Pour Fragonard ou Robert, c’est la vision idyllique et pastorale. Pour Claude Lorrain c’est l’étude des effets atmosphériques. Et surtout il ne faut pas oublier que Rome à l’époque jouit d’un statut cosmopolite qui attire un grand nombre d’artistes de toute l’Europe. Mais aussi les voyageurs cultivés venus parfaire leur éducation. Ainsi se constitue un milieu social et culturel où se mélangent artistes, mécènes et amateurs éclairés. Plusieurs amateurs s’imposent comme des figures marquantes qui vont permettre l’éclosion des talents les plus prometteurs.

artistes français Saint Claude

Notes

  • Visite possible tous les jours sauf le dimanche matin
  • Aucune entrée prévue, on voit la villa Médicis de l’exterieur
  • Lors de cette visite on découvrira de nombreuses églises, une tenue vestimentaire correcte est requise
  • Pour réserver vos visites écrivez à arterome2@gmail.com ou téléphonez au +393479541221