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Michel Ange Buonarotti

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18 FEVRIER 1564

Le 18 février de l’an 1564 meurt à Rome à l’âge de 89 ans Michel Ange Buonarotti, sculpteur, peintre architecte et poète. Il vivait pauvrement et tristement dans une maison modeste près de l’actuelle place Venise, une maison qu’il avait eu en don. C’était un solitaire et il avait le mot méchant. Alors que son ami et peintre Giorgio Vasari s’était vanté d’avoir peint un plafond de grande dimension en 100 jours, Michel Ange lui aurait répondu « ça se voit ». Ou bien à un sculpteur qui selon lui n’avait pas de talent il lui dira sans hésitation « d’arrêter de gaspiller des morceaux de marbre« . Il n’était pas beau, l’aspect trapu, le nez cassé, toujours de noir vêtu, pas très soigné de sa personne, il s’endormait souvent tout habillé. …  Pour réserver vos visites : arterome2@gmail.com de 18 heures à 20 au +39 347954122.

Visite guidée du quartier de Monti

Ses derniers jours

Cinq jours avant sa mort, quelqu’un avait vu dans la rue un petit vieux qu’on avait reconnu comme étant Michel Ange Buonarroti. Il marchait droit, sous une pluie battante, sans chapeau. C’était le jour avant Carnaval de l’an 1564. On avait averti Tiberio Calcagni, un de ses assistants, car personne n’avait osé l’approcher. Le peintre Daniele Da Volterra, l’avait ramené à la maison. Même si il attendait la mort depuis longtemps, Michel Ange s’accrochait à la vie, comme tout le monde. Il passa les deux jours suivants assis sur un fauteuil près du feu, les trois derniers jours au lit. Le vendredi suivant entouré de Tomaso Cavalieri, Daniele da Volterra, Diomede Leoni, il ferma les yeux pour toujours. Quand la mort frappa à la porte, elle découvrit très vite un des grands défauts de l’artiste : l’avarice.  

Michel Ange

Michel Ange Buonarotti habitait

dans un quartier très populaire qu’on appelait Macello dei Corvi, pas loin du Colisée. Un quartier à la limite du centre urbain, pas loin de la zone des forums. Ces forums antiques que la végétation et les siècles d’abandon avaient couvert d’arbres séculaires qui rivalisaient en hauteur avec les ruines. Le nom du quartier était Macello dei Corvi autrement dit l’abattoir des corbeaux. Il était fait d’un dense réseau de ruelles dans lesquelles Rome exprimait toute son âme populaire. Un quartier puant comme une latrine, un quartier peuplé de maisons basses, un quartier parsemé de décharges où les gens jetaient également les charognes d’animaux. Michel Ange était installé dans une demeure modeste depuis 1510, une habitation que le pape Jules II lui avait donné. Je vous montrerai l’emplacement lors de la visite guidée de Rome à travers Michel Ange.

couple de Michel Ange ange dans la basilique de saint Pierre

Dans cette maison

Michel Ange vivait comme un misérable bien que sous son lit, après sa mort, on trouva une caisse pleine de monnaies d’or. Il aurait pu s’installer dans un palais. Michel Ange n’avait confiance en personne, surtout pas dans les banques. Il avait toujours peur d’être volé, trompé, magouillé. A peine mort Florence et Rome se lancèrent dans une dispute sans fin autour de la dépouille de l’artiste. Rome s’empressa d’envoyer des hommes pour faire un contre rendu des biens de l’artiste. Florence envoya à Rome le neveu de l’artiste, Leonardo Buonarroti. Ce dernier, à peine débarqué, trouva chez son oncle, les gardes pontificales. On lui fit comprendre qu’il pouvait garder la caisse pleine d’ or mais pas question de s’emparer des dessins que Michel Ange n’avait pas brûlé, des maquettes et des écrits … C’est alors que Leonardo, le neveu préféré, prit la décision de ramener le corps de Michel Ange à Florence.

La coupole de saint Pierre

Le voyage

A l’aube Leonardo cache le corps de Michel Ange dans un tapis et le charge sur une charrette destinée aux transports des marchandises. On avait momentanément déposé le corps de l’artiste dans l’église dei Santissimi Apostoli, une des plus anciennes églises de Rome. Elle est encore située à moins de cent mètres d’où était l’habitation de Michel Ange Buonarroti. Après plusieurs jours de voyage, par des petits chemins de campagne, Leonardo arrive à Florence. Heureusement, cette année-là l’hiver avait été particulièrement froid et sec. Entre-temps la ville se prépare à l’arrivée imminente de son artiste le plus célèbre. Alors, tous se rendent en procession pour lui rendre hommage. Tous sont de noir vêtus comme Michel Angel Buonarroti. On célèbres les funérailles dans l’église de San Lorenzo l’église des Médicis

LE DEBUT

La naissance

Michel-Ange Buonarroti naît à Caprese, un gros village sur les Apennins située entre le fleuve Arno qui baigne Florence et le fleuve Tibre qui traverse Rome. Il naît le 6 mars 1475, à l’intérieur du château médiéval. La maison natale de Michel-Ange existe encore. Elle abrite un musée consacré à ce génie de la Renaissance. L’édifice est formé de trois bâtiments, le Palazzo del Podestà, le Palazzo Clusini et la Corte Alta. Un jardin entouré de vieux murs complète encore cet ensemble. La famille s’y trouvait car Ludovico, le père de l’artiste, occupait le poste de Podestà autrement dit de magistrat. A l’époque, Caprese, un village de l’Etat florentin, ne pouvait pas élire son propre podestà. Tous les six mois on lui en envoyait un de Florence. L’un d’eux s’appelait Lodovico Buonarroti Simoni et sa femme Francesca di Neri.

La mère

Michel Ange Buonarroti n’a pratiquement pas connu sa mère, elle meurt alors quand il avait à peine six ans. Francesca di Neri de Miniato del Sera issue d’une branche mineure de la famille des Rucellai appartenait à l’une des familles les plus puissantes de Florence. Elle épousa Lodovico di Leonardo Buonarroti-Simoni le 16 janvier 1472 et eut cinq fils, Michel-Ange est le deuxième. Francesca di Neri de Miniato del Sera meurt à l’âge de 23 ans, à l’époque c’était la moyenne. Les causes sont inconnues, probablement épuisées par les grossesses répétées. On ne connait rien d’elle, ni ses passions, ni ses ambitions. Peu importe, la seule chose qui compte, c’est qu’elle a fait son devoir d’épouse et de mère. Même si c’est tellement triste qu’une jeune femme meurt à 23 ans

Les premières années

Quelques jours après le baptême la famille rentra à Florence. On confia le petit à une nourrice de Settignano où les Buonarroti avaient des terrains. A l’époque, il était tout à fait normal que les enfants de bonne famille soient nourris par une nourrice et pas par la mère. Alors, le père de l’enfant prenait des accords avec le père ou le mari de la nourrice et suivait de loin l’éducation du petit. Settignano est un bourg aux alentours de Florence qui s’élève sur une colline à 178 m. Il est blotti à 4 km de la ville et à 2 km de la rive droite du fleuve Arno. Terre de vignes et d’oliviers, on y extrait une pierre de couleur grise facile à travailler. Patrie de tailleurs de pierre, la  nourrice de Michel-Ange était la fille et la femme d’un tailleur de pierre. Comme il disait de lui, « j’ai été nourri au lait de ma nourrice et à la poudre de marbre« .

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